LES COMBATTANTS BURKINABE D'AFRIKSLAM

L a poussée de fièvre slam a pu voir le jour grâce au travail de fond du festival Waga Hip Hop. Sa direction artistique l'a inscrit à son programme depuis l'édition 2005. Des ateliers d'écriture, totalement inédits en Afrique, ont confronté des slammeurs occidentaux à des artistes locaux. Cela a donné naissance au collectif Afrikslam en 2006. Ses prestations ont été très applaudies par le public lors des concerts au CCF, démontrant ainsi l'étendue de son talent. Même succès mardi soir avec Maki, le slammeur belge, qui a été plébiscité par les spectateurs ouagalais. Ces indicateurs ne trompent pas sur le succès probable de ce mode d'expression artistique nouveau au Burkina.

Nombreux sont ceux qui n'aiment pas le rap parce qu'ils le considèrent comme du bruit. Le slam est plus posé, les paroles et le discours sont donc mieux compris par le public. Ce collectif d'artistes burkinabé rassemble quatre des meilleurs MCs de la capitale : Obscur Jaffar, S Prix, Busta et Willy. Un compteur moderne, KPG, s'est joint à la dynamique. Preuve que le slam est un carrefour, avec la parole comme point commun culturel. Avec leurs seules voix comme armes, ils vont à la conquête des esprits. Leurs textes abordent plusieurs thèmes sensibles tels l'esclavage, la mal gouvernance, la liberté d'expression, et le courage des grands hommes tombés pour la cause.

« On ne se prend pas pour des experts du slam et dire qu'on va s'approprier la parole » explique Obscur Jaffar, l'initiateur du collectif. Au nombre de leurs multiples projets, il y'a la production sur scène et la réalisation d'un album. En résumer, l'objectif est de promouvoir le slam par tous les moyens possibles avec comme leitmotiv : « donner la libre parole à l'Afrique »

David SANON



28/02/2008
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