Pédophilie

Tonton l’Abbé donnait ses conseils au lit

A l’école C de Diébougou, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Le bon Abbé Brice abusait depuis longtemps de pauvres petites filles à qui il offrait l’hospitalité. Certaines d’ailleurs n’étaient que ses nièces. L’Abbé Brice avait pris l’habitude de donner des conseils à ses protégées et cela se passait au lit : « chaque fille passe seule avec tonton, sur le lit pour recevoir des conseils » expliquera plus tard Irène Ibloni, la nièce du prêtre, qui aura passé un bien mauvais moment de conseil. Après la séance, elle en sortie blessée au point que le lendemain, c’est péniblement qu’elle s’est rendu à l’école. Elle n’en dira rien pourtant tout de suite. Son maître, remarque la démarche inhabituelle de son élève et l’interpelle. Pour toute réponse, elle éclate en sanglot et demande à son maître le cahier de soin pour se rendre au dispensaire. Elle en reviendra avec cette note dans le cahier de soin « voir autorité convenante. Faire certificat médical ». Son maître en informe immédiatement le directeur de l’école qui à son tour s’en ouvre à son inspecteur. Nous sommes le 14 janvier 2008. Le lendemain, le directeur va voir l’infirmière qui a reçu la petite Irène. C’est en ce moment qu’il comprendra le message codé inscrit sur le cahier de santé. L’infirmière explique que Irène «  saignait au niveau de son organe génital ». Interrogée, elle expliquera à l’infirmière que c’est son oncle qui a abusé d’elle. Cet oncle ne serait que monsieur l’Abbé.

On apprendra plus tard que le généreux Abbé Brice proposait, aux parents qui n’avaient pas les moyens, d’héberger chez lui gratuitement leurs petites filles. Il hébergeait les petites et prenait en charge leurs frais de scolarité aussi. Quand éclate le scandale, trois petites vivaient sous le toit de monsieur l’Abbé. Et ce sont ces petites qui recevaient chacune à son tour « les conseils de tonton l’Abbé au lit ».

Après les explications de l’infirmière, les enseignants alertent le Mouvement Burkinabè des droits de l’homme et des peuples MBDHP) et aussi les services de l’Action sociale. Cyrille Farma, SG du MBDHP, se joint à eux. En revanche, l’Action sociale s’avoue incompétente dans cette matière. « Néanmoins, elle nous fait une note dans une enveloppe bien scellée et, nous oriente vers la gendarmerie de Diébougou. Nous y allons avec la fille. Dès notre arrivée, les gendarmes reçoivent un coup de fil de l’Action sociale, pour leur annoncer le motif de notre présence. Ils prennent la fillette ; lui posent des questions. Elle renie tout ce qu’elle nous avait dit la veille. Elle commence à pleurer .».

Directeur de l’école pense « qu’elle a reçu des menaces, vu qu’elle est répartie dormir chez le prêtre : son violeur présumé. » le directeur de l’école, et le secrétaire général du MBDHP, sont convoqués par le prêtre pour discuter le samedi 19 janvier. Le prêtre s’en serait pris à l’occasion directement à l’enseignant en l’accusant « de monter la fillette contre lui pour l’humilier ». Il traitera l’enseignant de « diable ». Sorti de cette entrevue houleuse, le directeur de l’école appelle immédiatement son collègue de Broum Broum en lui enjoignant de rechercher le père de la petite et de lui demander de venir à Diébougou de toute urgence.

Dès que Brthélemy Dibloni, le père de la fillette, arrive à Diébougou, il va juste laisser son sac, à la porte de son logeur habituel, l’Abbé Brice. Ensuite, il rejoint le directeur et l’agent du MBDHP à l’inspection de l’enseignement de base. Là, il demande une entrevue en tête-à-tête avec sa fille. Après l’entretien il reconnaît que : « Ma fille n’est plus celle que je connais. Elle m’a dit qu’elle a été forcée par son oncle. S’il vous plaît, monsieur Da, acceptez de l’héberger le temps qu ‘elle finisse ses soins médicaux. Après cela, je la ramène à Diopri. », demande-t-il, au directeur. Celui-ci hébergera Irène pour une semaine : « C’est ma femme même, qui l’aidait à se mettre certains produit dans son organe génital. Elle avait honte de manger devant moi ; il fallait chaque fois que je m’absente pour lui permettre de manger… », explique le directeur de l’école.

De source bien informée, monsieur l’abbé ne serait pas à son premier forfait. Concernant Irène, tous les procès verbaux ont été acheminés au palais de justice de Gaoua. Les différents tests médicaux ont été faits.

 

S.B.S.G.



04/03/2008
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