Première édition de la FIBO : Les organisateurs satisfaits du coup d’essai

Première édition de la FIBO : Les organisateurs satisfaits du coup d’essai

lundi 19 mai 2008.
 
Les organisateurs de la Foire internationale de Bobo (FIBO) ont organisé une rencontre pour faire le bilan de la première édition de la manifestation, ce jeudi 14 mai, à Bobo-Dioulasso. Malgré un déficit budgétaire de plus de 8 millions de F CFA, les promoteurs de cette trouvaille sont satisfaits de leur coup d’essai.

“Promotion du secteur des produits agroalimentaires et technologies de transformations”, c’est sous ce thème que l’édition pilote de la FIBO s’est tenue du 21 au 28 avril 2008, à Bobo-Dioulasso sous le haut patronage du chef de l’Etat, Blaise Compaoré. C’est pour faire le bilan de cet événement que ses promoteurs ont provoqué une rencontre placée sous le patronage du gouverneur de la région des Hauts-Bassins représenté par son conseiller, Louis Dally. Après son intervention axée sur la manifestation et celle du président du comité d’organisation de la FIBO 2007, l’abbé André Ouattara, ce fut le bilan moral et financier de l’édition.

L’honneur est revenu au même abbé André Ouattara, entouré de co-organisateurs de le faire. Deux activités à savoir un séminaire de formation sur les normes internationales de qualité des produits agro-alimentaires et une exposition-vente de produits agricoles, forestiers, de la pharmacopée traditionnelle, du matériel de transformation et bien d’autres choses ont meublé la FIBO 2007. Cette édition pilote tenue après deux tentatives avortées pour manque de moyens financiers, a regroupé 486 exposants venus de plusieurs pays africains (Guinée, Côte d’Ivoire, Togo, Sénégal, Burkina …).

En terme de participation, la FIBO 2007, soutenue à bout de bras par la Fondation UNIDEA, une organisation bancaire italienne, a connu 13 800 visiteurs en cinq jours. Avec 36 662 594 FCFA de dépenses totales pour des recettes de 28 502 264 F CFA, les organisateurs de la FIBO notent un déficit budgétaire de 8 160 330 F CFA. Ce tableau noir s’explique par la contraction de créances (découvert bancaire, indemnités non versées à certains prestataires…) . “ Nous allons négocier avec nos créanciers pour venir à bout de cette situation. Toutefois, il y a des prestataires qui ont compris nos problèmes financiers et ont transformé leurs dettes en contribution ”, a relevé l’abbé André Ouattara. Si la FIBO 2007 a eu des forces (rôle de l’administration, des sponsors, de la presse…), elle a connu aussi des limites. Ces faiblesses sont entre autres, la période choisie coïncidant avec la campagne électorale pour les législatives 2007 et le début des travaux champêtres, l’insuffisance de moyens financiers et le manque de gros acheteurs.

En matière de perspectives, les promoteurs de la FIBO dont l’objectif principal est de “contribuer à la promotion du secteur des produits agroalimentaires et des technologies de transformation”, entendent changer de fusil d’épaule. Leur stratégie va consister à asseoir une gestion financière et administrative rigoureuse, à privilégier le partenariat et à tenir désormais la FIBO tous les deux ans entre fin mars et début avril. Deux réalisations tiennent surtout à cœur aux promoteurs de la FIBO : créer une société d’exploitation et de gestion de la FIBO et ériger un parc d’expositions adapté pour la vente, la formation et autres activités. La IIe édition de la FIBO se tient du 28 mars au 4 avril 2009 avec un budget prévisionnel de plus de 50 millions.

“Nous appelons les partenaires et sponsors à s’impliquer davantage pour le rayonnement de la FIBO, une vitrine des potentialités agroalimentaires de la sous-région”, a souhaité Souleymane Drabo de l’OFIS, structure co-organisatrice de l’événement avec le Groupe de recherche et d’appui au développement intégré (GRADI).

Kader Patrick KARANTAO

Sidwaya



19/05/2008
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