A Bwan chez Nazi Boni

C’est à 70 kilomètres de Dédougou sur l’axe Dédougou-Bobo (route nationale n° 11), que se trouve Bwan, le village natal de Nazi Boni, homme politique voltaïque, premier écrivain et fondateur du premier établissement secondaire privé de notre pays, en l’occurrence le Collège de l’Avenir (CA) qui aura formé un grand nombre de cadres du Burkina Faso et de la sous région. David Sanon

Bwan, auparavant situé dans un baffons était victime d’inondations répétées. Après les deux maisons à étage qu’il avait construites en banco et qui n’avaient pas résisté aux intempéries à l’époque. Nazi propose aux populations de s’installer un peu en hauteur pour mettre aux inondations qui les menaçaient. C’est le site actuel du village qui a été borné depuis 1958. C’est là que se trouve l’impressionnante maison de 16 chambres et 4 salons. Cette bâtisse en étage construite depuis 1958 révèle bien le coté visionnaire de l’homme.

Avec environ 1000 habitants, Bwan dispose d’une école de 5 classes qui va du CP1 au CM1. L’espace culturel Yennega y sert d’espace de réjouissance et de formation. Situé à deux kilomètre de la voie bitumée, Bwan est facile d’accès.

La réfection et l’entretien de cette maison méritent d’être une préoccupation nationale. Ce n’est pas le Directeur régional de la Culture, Eloi Somda qui dira le contraire. Lui qui s’est battu pour que les premiers travaux de réhabilitation soient pris en compte dans le cadre de la grande conférence du cinquantenaire de la région de la Boucle du Mouhoun qui s’est tenue à Dédougou le 16 décembre 2010. « Les portes de cette maison restent ouvertes à tout le monde » a déclaré Madame Madeleine Konaté/Boni, fille de feu Nazi Boni, visiblement émue de l’intérêt porté à cette réalisation de son père. Elle a aussi laissé entendre que la réédition du roman « Crépuscules des temps anciens », écrit par Nazi Boni était en cours.

Né vers 1909, Nazi Boni fut l’un des principaux acteurs de l’histoire politique du Burkina Faso. En 1946, Nazi Boni est élu au Conseil général, puis à l’Assemblée territoriale de la Haute-Volta pour un mandat de six ans. Elu député à l’Assemblée nationale française en 1948, il le sera constamment jusqu’en 1960. Le 16 mai 1969 en partance de Bobo-Dioulasso pour Ouagadougou, il trouve la mort dans un accident de la route, à Sakoinsé. Nazi devait donner une conférence sur «Les fondements traditionnels et modernes du pouvoir en Afrique ». Son œuvre qui de plus en plus disparait dans l’oubli mérite d’être mis à la disposition des générations présente qui devront travailler à la pérenniser. Ce serait un acquis de la célébration du cinquantenaire des indépendances.



25/01/2011
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