Abdoulaye Cissé, artiste-musicien : “Je suis un chanteur de variétés”
Abdoulaye Cissé, artiste-musicien : “Je suis un chanteur de variétés”
vendredi 11 juillet 2008.Sidwaya Mag PLus. : A quoi renvoie la titraille "Barika" ?
Abdoulaye Cissé. : cette appellation est surtout due à la symbolique. C’est un terme bambara qui signifie "merci". A travers donc cet album, c’est une reconnaissance que je tiens à adresser à l’ensemble des mélomanes burkinabè.
SMP. : Dans cet album, on note du salsa, du zouk, etc. Pourquoi tout un ensemble de rythmes ?
A. C. : C’est un album de variétés. Je suis un chanteur de variétés. J’ai eu à toucher à tous les styles et rythmes possibles. Cela se dénote dans mes créations personnelles. Au départ, j’ai été formé dans des rythmes congolais, ensuite mandingues. En tant qu’auteur-compositeur, je me retrouve assez souvent en train de faire de la variété. J’ai mon style propre malgré tout. J’ai fait des chansonnettes pour raconter des histoires d’amour, faire de la satire, critiquer la société, transmettre des messages. Plus tard, j’ai essayé d’enrichir la musique traditionnelle de chez moi en y introduisant des sonorités modernes. L’album comporte dix(10) titres. Sur les dix, rien ne se ressemble. J’aime la musique salsa, la fusion tradi-moderne, le zouk mandingue.
SMP. : Quelles ont été les conditions de réalisation de l’album ?
A. C. : L’enregistrement de l’album s’est déroulé sans grandes difficultés. Je suis un habitué des studios depuis belle lurette. Je suis un habitué arrangeur, alors lorsque je compose mes chansons, au-delà des textes et de la mélodie, je m’arrange pour asseoir l’arrangement préliminaire. En studio, j’ai déjà une idée de ce que je veux comme musique. Mais compte tenu du fait qu’une œuvre musicale doit être riche et s’ouvrir aux autres, j’écoute celui avec qui je travaille. Compte tenu également des moyens financiers, on peut être amené à traîner en studio. Autrement, l’arrangeur et moi connaissant le langage musical, tout coule facilement. Le présent album, "Barika" a été enregistré dans le studio de Desi & Sympathies.
SMP. : Est-ce une auto -production ?
A. C. : Au départ, je me débrouillais seul. Par la suite, j’ai rencontré M. Traoré Karim de ETK Production. Ce dernier a apporté son soutien pour la prise en charge financière de tout le travail au niveau du studio. Il est devenu alors le producteur.
SMP. : L’album est sur le marché depuis quelques mois. Avez-vous un feed-back par rapport à la vente ?
A. C. : L’album est sorti depuis près de huit (8) mois. Il est distribué par Seydoni Production et certains grossistes. Malheureusement, la promotion n’a pas suivi à cause d’un problème d’aromatisation entre le producteur et moi. Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore réussi à faire le lancement officiel. Néanmoins, nous avons réalisé deux clips qui passent en boucle sur les chaînes de télévision.
SMP. : Que comptez-vous faire concrètement d’ici à là ?
A. C. : Nous allons tenir une conférence de presse dédicace. Nous allons associer davantage les hommes des médias à la promotion.
SMP. : N’y-a-t-il pas de concerts en vue ?
A. C. : Effectivement ! Nous avons prévu des concerts au Jardin de la musique Reemdoogo et au Théâtre de l’Amitié de Bobo-Dioulaso. Nous n’avons pas encore arrêté de date au regard de la saison pluvieuse. Avec mon manager, Boureima Djiga, nous allons tout peaufiner.
SMP. : Vous avez récemment presté sur le plateau de la 8e édition des Kundé. Comment appréciez-vous de telles opportunités qui s’offrent aux artistes-musiciens ?
A. C. : J’ai eu la chance de faire une prestation à la derrière édition des Kundé. Cela m’a aidé dans le volet promotion du dernier album. C’est la première fois que je participais aux Kundé. Je n’y avais jamais été invité ni pour une prestation, ni pour faire l’objet d’un quelconque trophée d’honneur. Pour moi, cela a été un réel plaisir.
Entretien réalisé par Ismaël BICABA