Accident sur l’avenue de la Révolution : Le conducteur était-il la pintade blanche ?
Accident sur l’avenue de la Révolution : Le conducteur était-il la pintade blanche ?
jeudi 18 septembre 2008.Tout est allé très vite. Si vite que même les témoins n’ont pu que constater le forfait. Personne sur les lieux n’a pu nous retracer la scène. Ceux qui s’essayaient se perdaient dans des hypothèses tout aussi contradictoires les unes que les autres.
Pour les uns, le conducteur était en vitesse et a perdu le contrôle de son véhicule en voulant effectuer un dépassement. Pour les autres, il était accroché à son téléphone portable, oubliant qu’il était sur une voie non seulement à grande circulation, mais de surcroît étroite. D’autres encore accusent une défaillance de la mécanique.
Une chose est sûre. La Toyota Avensis de couleur bleue, en direction de l’aéroport, a fini sa course sur le côté gauche de la chaussée. Avant de s’immobiliser (voir photo), elle est d’abord passée sur une vendeuse de galettes, puis une grilleuse de maïs et une fillette de 12 ans, selon les témoins ; confondant vendeuses et grilleuses avec leurs poêles, fourneaux, grilles, assiettes et marchandises. Tous se sont retrouvés sous le véhicule.
Affolé, le conducteur a pris la clé des champs, laissant le véhicule ainsi que les papiers de celui-ci. Les victimes seront secourues, grâce aux bonnes volontés qui ont accouru. "Les jeunes se sont regroupés pour soulever le véhicule afin de permettre de dégager les victimes, coïncées en dessous", nous explique un garagiste qui a participé au sauvetage.
Fort heureusement, on n’a déploré aucune perte en vie humaine malgré la gravité de l’accident. Seulement des traumatismes graves. Au dire des témoins, les victimes auraient des fractures multiples aux hanches et aux jambes.
La découverte d’une pintade toute blanche ligotée dans le véhicule a alimenté les débats des curieux qui ont accouru. Et beaucoup se perdaient en interprétations surtout que les sciences occultes tiennent une bonne place dans nos sociétés.
La police municipale qui assurait la fluidité de la circulation en pareille circonstance a une fois de plus déploré les occupations anarchiques des voies publiques, aux fins de petits commerces. Certes, faut-il gagner son pain, mais attention tout de même aux chauffards indélicats.
Le véhicule, qui appartient à la société Burkina Bail, avait ses papiers en règle. Et même si pour le profane, la responsabilité du chauffeur ne souffre d’aucun débat, la section des accidents de la police nationale, elle, est passée pour le constat d’usage.
Moh’Ka
L’Observateur Paalga