Aigles du Mali # Etalons du Burkina : 1-2 : Le rodage se poursuit
Aigles du Mali # Etalons du Burkina : 1-2 : Le rodage se poursuit
jeudi 24 avril 2008.Il serait ridicule de tirer des leçons tendancieuses de cette victoire des Etalons à Bamako face aux Aigles. A contrario, il serait aussi dangereux de ne pas accorder de signification à ce match. Car une rencontre est toujours bon à gagner fut-elle amicale. Cela renforce le moral des joueurs et la confiance en soi, toute chose qu’on a besoin pour compétir au haut niveau. L’entraîneur, Sidiki Diarra que nous avons rencontré après le match le confirme : « Nous partons pour une grosse bataille contre le Nigeria. Il faudrait être mentalement fort et physiquement prêt pour pouvoir aborder ce match ».
Dans ce sens, on peut dire que l’équipe est en bonne voie. Le match contre le Mali a permis aux Etalons de passer un test de solidité. Il a aussi permis au coach burkinabè d’évaluer le niveau de son équipe par rapport aux exigences de la haute compétition. « L’équipe dans son bastion défensif se met bien en place » se réjouit Sidiki Diarra. Il n’a cédé qu’une fois face aux assauts répétés des Maliens. Diarra se gratte encore la tête pour trouver une solution idoine au niveau du secteur médian et dans la relation milieu-attaque. Trop de ratures ont entaché la copie burkinabè au Mali dans ces compartiments cruciaux. C’est pourquoi le coach avait souhaité avoir un match international supplémentaire pour mieux peaufiner sa tactique.
Les Maliens avaient souhaité venir jouer aussitôt le retour au cours de ce week-end, mais les impératifs de calendrier du championnat national font grincer ce projet. « A défaut, nous allons nous appuyer sur nos séances d’entraînements et peut-être avec un match local contre un club de D1 avant le déplacement de Lagos » explique Sidiki Diarra. Il n’y a pas de miracle au haut niveau dit-on. On ne peut donc pas partir d’expérience minimaliste pour avoir des ambitions maximalistes. Le Nigeria, on le sait, est un ogre en Afrique sur le plan du football. Les Etalons sauront-ils se transcender et se sublimer dans deux semaines à Lagos ? On l’espère. Mais l’équipe locale du Burkina ne pourra être autre chose que le reflet de son championnat national. Elle a quelques atouts dont la bonne volonté mais qui n’est pas suffisante. Il faut y ajouter autre chose.
« C’est cela notre rôle. Nous essayons d’apporter un peu de tactique et d’organisation pour permettre à ce produit local de bien se vendre » glisse subtilement Sidiki Diarra. Il faut tirer l’alarme dès à présent et non attendre que le véhicule dévale la pente sans que personne ne s’en rende compte que la voiture est sans frein. Cette remarque vaut aussi bien pour la formation des locaux que celle de l’équipe fanion des Etalons. C’est dans la multiplication des exercices que l’on s’aguerrit, que l’on se bonifie. Après le Mali, les joueurs ont été libérés. Ils regagneront l’internat le lundi 28 avril pour la dernière ligne droite de préparation avant d’aller à l’abordage du Nigeria.
Béranger ILBOUDO
Sidwaya