Alain Joyandet à Kossyam : "Le processus en CI ne doit pas être bloqué"
Alain Joyandet à Kossyam : "Le processus en CI ne doit pas être bloqué"
jeudi 10 juillet 2008.- Alain Joyandet et Blaise Compaoré
Le Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a été reçu en audience hier par le président du Faso, au palais de Kossyam. A sa sortie d’audience sur le perron, il a échangé avec les journalistes sur la coopération Burkina France, la situation au Zimbabwe, en Côte d’Ivoire...
Accommodant, "plus politique, car il a l’oreille de Sarkozy", a précisé un de ses collaborateurs, Alain Joyandet l’a prouvé hier, en discutant vraiment de façon décontractée avec la presse, un milieu qu’il connaît, puisque, dans une vie antérieure, il a tâté de ce métier, en étant entrepreneur de presse. (Presse régionale quotidienne). "Avec le président Compaoré, nous avons fait un large tour d’horizon des questions touchant la région. Je suis venu porter aussi un message d’encouragement du président Sarkozy à son homologue burkinabè pour ses actions en faveur de la paix en Côte d’Ivoire", a laissé entendre Alain Joyandet au sujet de l’objet de sa visite.
Puis, celui qui est aussi maire de Vesoul (Franche-Comté) précisera qu’il signera, en principe aujourd’hui 10 juillet 2008, deux conventions de partenariat, car "la France reste le premier bailleur du Burkina avec 60 millions d’euros/an". A propos du "changement de voilure", dont il a fait cas lors de son discours-programme le 19 juin dernier, il a précisé que "l’Agence française de développement (AFD) va injecter 1 milliard d’euros supplémentaires en 2009 pour soutenir les jeunes générations d’entreprises en Afrique, "voilà autant de façons de ce changement de voilure". L’Afrique doit s’approprier ses projets, a-t-il ajouté en substance.
Sur le Zimbabwe ? "Nous restons attentifs aux résultats du 1er tour, la France et l’UE demandent que Morgan Twangirai soit associé à un gouvernement d’union nationale".
Interrogé sur les difficultés que connaît la Côte d’Ivoire pour boucler son budget de financement du processus de paix, le ministre français dira que son pays suit le dossier de près, "car la France ne voudrait pas que ce processus soit grippé pour des questions financières". Il reste optimiste, car son pays respectera sa promesse de soutenir le processus financièrement. Signalons que, pour l’instant, seuls 7% du budget total ont été débloqués.
De même, la France suit avec intérêt le dossier "Moussa Kaka" et, du reste, le visiteur du palais de Kossyam a avoué qu’il s’en est ouvert au président du Parlement du Niger dernièrement.
Joyandet, l’antiBockel ? "Non, moi je veux que l’Afrique décolle, que nous travaillions à faire bouger les choses, je ne suis pas là pour faire des parallèles avec mes prédécesseurs : regardez le président Blaise Compaoré et son collège Jakaya Kikweta de Tanzanie, président de l’UA, ce sont des personnalités ayant une étoffe continentale, il faut les appuyer", avouera en aparté celui qui est aussi Secrétaire national aux fédérations de l’UMP et "pote de Sarkozy depuis 1992".
Signalons qu’après lui, le représentant spécial du SG des Nations unies en CI, Shoi, a été reçu par le président du Faso.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur