An I de Sarkozy : Le difficile ménage du tapage et de l’efficacité
An I de Sarkozy : Le difficile ménage du tapage et de l’efficacité
mercredi 7 mai 2008.C’est donc sans tambour ni trompette que l’anniversaire a été vécu par celui que les Français ont préféré il y a une année à Ségolène Royal. Il faut dire que le locataire de l’Elysée n’a vraiment pas l’esprit à la fête depuis un certain temps. En terme de bilan, on peut déjà noter qu’en un an de pouvoir, l’agité de l’Elysée, comme l’ont surnommé certaines personnes, en référence à son hyper activité, a déjà battu les records d’impopularité et stagne dans les profondeurs des sondages d’opinions. Tout laisse penser qu’au lieu de séduire ses compatriotes, Sarkozy les a plutôt agacés avec son omniprésence, la (sur)médiatisation de sa vie privée, ses déclarations fracassantes, etc.
Or, bon nombre de Français ont une haute et noble conception de la fonction présidentielle tellement chevillée à leur corps qu’ils s’accommodent très difficilement de sa désacralisation. Dans ces conditions, Sarkozy s’est aliéné les sympathies du plus grand nombre des Français qui ne voient en la rupture promise que démagogie, gaffes, accointances et autres collisions avec des puissances d’argent. Même la mise en train des réformes du candidat Sarkozy semble ne rien changer à la désaffection et à la désillusion des citoyens français. Bien au contraire, certaines portant sur le fisc, la carte judiciaire, les retraites, etc. ont contribué à plonger davantage le président de la république dans les abysses des sondages.
En fin de compte, les Français semblent ne plus se reconnaître en un président qu’ils ont élu pour 5 ans il y a seulement un an. Est-ce Sarkozy qui a subitement changé ou sont-ce ses compatriotes qui veulent qu’il tienne hic et nunc ses promesses de campagne ? Sarkozy gagnerait tout simplement à se faire plus discret dans ses faits et gestes, plus sage dans ses propos pour espérer peut-être retrouver la confiance, la sympathie de ses compatriotes. Il doit lui-même tirer la leçon que l’efficacité ne fait pas bon ménage avec le tapage permanent.
Par Séni DABO
Le Pays