Audience pour atteinte à la pudeur : les prévenus à la barre

Audience pour atteinte à la pudeur : les prévenus à la barre

 

La salle d’audience et la cour du Palais de Justice de Ouahigouya ont refusé du monde le 30 avril dernier à l'occasion d’une audience de 4 prévenus pour délit d’atteinte à la pudeur. En rappel, c’est le 11 avril dernier que la scène indécente s’est produite au secteur 7 de Ouahigouya, quand 2 filles d’une même famille se sont exhibées à travers le nouveau concept de danse (le bobaraba), une danse érotique qui met en exergue le postérieur de la femme. Les 2 filles se sont fait filmer par une de leurs cousines avec un téléphone portable alors qu’elles se livraient à cette danse de façon obscène, mettant presqu'à nu leur partie intime. A la fin de leur spectacle, elles n’ont pas eu la présence d’esprit d’effacer les images du portable. Le fameux portable tomba en panne et fut envoyé chez un réparateur. Ce dernier, après avoir pris connaissance des images, et connaissant les auteurs du film, décida de les envoyer à ses amis et connaissances. Et depuis lors, ces images circulaient dans les portables. Tout est parti du fait qu’un des détenteurs du film a envoyé les images à une des filles ayant joué dans ce film. Etonnée de la source du film, elle se plaint auprès du jeune réparateur de portables. Ensuite elle alla déposer une plainte à la gendarmerie pour demander réparation, et comme une traînée de poudre, la nouvelle se répandit dans la cité de Naaba Kango. Appelés à la barre, les prévenus ont reconnu avoir regardé et transféré le film sur d’autres appareils. Dans leurs narrations successives des faits, les prévenus connaissaient bien les filles, et l’un d’entre eux a voulu se venger de l’une des filles. L’auteur principal de la propagation des images obscènes, âgé de moins de 20 ans, dit avoir ignoré la gravité des images. Quant aux filles victimes, elles disent avoir voulu profiter, en cette période de chaleur, se défouler en imitant la danse Bobaraba qu’elles ont l’habitude de visionner, tout en s’habillant de façon légère. Chose que le substitut du procureur n’a pas voulu tolérer. Pour lui, les prévenus ont fauté pour avoir propagé des images contraires aux bonnes moeurs. Quant aux filles,  dira-t-il, leur attitude est un manque de respect à la dignité féminine. En attendant le verdict qui sera prononcé la semaine prochaine par le tribunal, le substitut du procureur a adressé une requête au président du tribunal (conformément à la loi et au regard des actes) pour que les prévenus payent une amende de 25 000 F CFA chacun.

 

Procès des deux policiers municipaux : double appel

 

Le 28 avril dernier, le conseil  des deux policiers municipaux,  Mamadou Sidibé et Seydou Coulibaly, a interjeté appel du jugement de ses clients. Parallèlement, le parquet de Dédougou a aussi interjeté appel. Ce double appel  serait prochainement  enrôlé à la Cour d'appel de Bobo Dioulasso. En rappel, le 23 avril 2008,  les deux policiers municipaux avaient été reconnus coupables de violences et voie de fait sur un magistrat, coups et blessures, injures publiques et outrage à magistrat par le tribunal de grande instance de Dédougou. Ils ont été condamnés à 10 mois de prison ferme, alors que le parquet avait requis une peine de 24 mois de prison ferme.

 

Wen lung Tao, l'oncle de Taïwan

 

Les Tao de Taïwan sont -ils parentés à ceux de Titao ? Il faudrait une bonne enquête généalogique pour établir tout lien de façon scientifique. En attendant, Ambroise Tapsoba, le célèbre speaker en langue mooré, a sa petite idée là-dessus. Lors d'une des fêtes de la pomme de terre à Titao, justement, il a présenté l'ambassadeur Tao Wen Lung de la façon suivante: "Vous voyez ce monsieur ? C'est un Tao comme votre région en regorge. Je vous demande d'applaudir notre oncle Tao Wen Lung qui vit de l'autre côté de la mer."

Pour ceux qui ne savaient pas que l'ambassadeur portait un nom de la région, c'était une vraie curiosité. Il ne reste plus qu'au maire Niampa de déclarer l'ambassadeur Lung comme citoyen d'honneur de la ville de Titao, histoire de garder le contact et de creuser cette patrononymie entre Taïwanais et Burkinabè.

 

Cinquantenaire de l'école primaire publique "A" de Boussouma : le Dima de Boussouma reçoit le comité d'organisation

 

Elu et installé le 3 mai 2008 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou, à l'issue d'une assemblée générale d'anciens élèves, de ressortissants venus de différentes provinces , le comité national d'organisation du 50e anniversaire de l'école primaire publique "A" de Boussouma, au nom des participants à l'AG, s'est rendu chez Sa Majesté le Dima Sonré de Boussouma le même jour aux environs de 13 h. Objectif : présenter les membres dudit comité et requérir l'appui de Sa Majesté pour la réussite du cinquantenaire (1959-2009) de ladite école. Le Dima s'est réjoui de l'initiative et a marqué son soutien au comité, présidé par Constantin Silmiraogo Nabalma, afin que l'événement prévu en 2009 connaisse un succès éclatant.

 

Le Pays du 12 mai 2008

 

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Galian 2008

Deux prix pour "Le Pays"

 

Les lauréats de la 11e édition des Galian sont, depuis le 9 mai 2008, connus. Le concours a permis de primer 15 lauréats, sur les 175 oeuvres enregistrées cette année. "Le Pays" s'en est sorti avec le Galian de la meilleure photo de presse et celui de la meilleure interview, obtenus respectivement par Moussa Nagabila et Séni Dabo. Outre les prix officiels, il a été également attribué des Galian d'honneur à certaines personnalités, ainsi que des prix spéciaux offerts par des institutions.

 

Cette année encore, et pour la onzième fois consécutive, l'excellence a été célébrée dans le monde des médias au Burkina, à travers l'organisation de la Nuit du communicateur le 9 mai dernier à Ouagadougou. En rappel, la manifestation a pour objectif de promouvoir chaque année le professionnalisme au sein des hommes de médias au Burkina Faso, à travers les Prix Galian. Pour cette édition, ce sont 25 oeuvres, tous genres confondus, qui ont été primées, sur les 175 enregistrées au total. Au titre des oeuvres primées, 15 d'entre elles concernent les prix officiels, tandis que les 10 autres sont des prix spéciaux dont deux ont été initiés par le jury officiel et les huit autres octroyés par des institutions; deux de ces prix spéciaux ont été offerts par le ministère de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation. Parmi les heureux lauréats de la soirée figurent deux des Editions "Le Pays", en l'occurrence le journaliste Séni Dabo, secrétaire général de la rédaction, et Moussa Nagabila, photographe, qui ont respectivement été primés dans les catégories "Meilleure interview en presse écrite" et "Meilleure photo de presse". Chacun des lauréats emporte, outre le trophée, une attestation et la somme de 500 000 F CFA. Quant aux prix spéciaux, leurs montants varient entre 300 000 F CFA et plus.

Il y a eu également des Galian d'honneur, destinés à certaines personnes (au nombre de 6 cette année) qui oeuvrent d'une façon ou d'une autre à la promotion de la presse au Burkina Faso. Parmi celles-ci, le parrain de la soirée, Luc Adolphe Tiao, président du Conseil supérieur de la communication (CSC), nommé tout récemment ambassadeur du Burkina auprès de la république française. Dans son discours, Luc Adolphe Tiao a salué l'oeuvre de la presse dans la promotion de la démocratie au Burkina. De même, il a souhaité une dépénalisation des délits de presse, pour permettre aux journalistes de mieux réussir leur mission. Il a cependant demandé à ceux-ci davantage de professionnalisme et d'impartialité dans la collecte et le traitement de l'information. Par ailleurs, même s'il trouve intéressante sa nouvelle mission d'ambassadeur du Burkina auprès de la France, Luc Adolphe Tiao s'est dit aussi triste de quitter ses confrères journalistes avec qui il a dit avoir eu de bonnes relations de travail et d'amitié.

 

Le Pays du 12 mai 2008

 

 

Encadré

Sentiments de lauréats

 

Heureux d'être lauréats cette année, Séni Dabo et Moussa Nagabila du journal "Le Pays" dédient leurs Galian à leurs proches. Quant à Moussa Nagabila, nous nous sommes vu dans l'obligation de lui apporter son prix carrément chez lui à domicile, puisqu'il est présentement invalide, victime d'un accident de la circulation.

 

Séni Dabo, journaliste

 

"Je suis envahi par un sentiment de très grande satisfaction à l'image d'un candidat qui a été reçu à un concours. C'est enfin le couronnement d'une persévérance qui frise l'entêtement car j'ai toujours présenté une oeuvre dans la catégorie interview sur au moins trois éditions successives des Galian. En ces instants, ma reconnaissance va au directeur général du Groupe de presse Les Editions "Le Pays" , aux collègues de service qui ont aussi participé d'une manière ou d'une autre à la finition de l'oeuvre présentée. Je n'oublie pas ma famille, mes amis, les autres confrères, etc. qui me soutiennent dans mon travail. Cela est essentiel à partir du moment où le prix est une invite à exceller davantage dans ... l'excellence. C'est un prix redoutable, pour paraphraser le DG qui avait eu la même réaction quand le quotidien "Le Pays" avait été distingué sur le plan international."

 

Moussa Nagabila, photographe

 

" Je suis très ému. Je ne sais que dire, dans ma situation de malade et en même temps désigné lauréat du Galian. Toutefois, je dédie ce prix à tout le personnel du journal "Le Pays", particulièrement au directeur général. Pour moi, ce prix est le fruit d'un travail collégial et non pas personnel. Mais, c'est le fruit d'un travail bien fait. C'est pourquoi je voudrais inviter tous mes collègues à bien travailler, car seul le travail paie. Enfin, permettez-moi d'adresser également mes remerciements à toute ma famille qui me soutient en tout temps dans ce que je fais."

 

Propos recueillis par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays du 12 mai 2008




14/05/2008
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