Circulation sur l’échangeur Ouaga 2000 : Tout un cinéma !



Circulation sur l’échangeur Ouaga 2000 : Tout un cinéma !

mercredi 2 juillet 2008.
 
Depuis le dimanche 29 juin 2008, l’échangeur Ouaga 2000 est mis en circulation. 48 heures après, nous y avons circulé avec le constat que pour certains usagers, c’est bien mais pour d’autres, ce n’est pas facile.

Mardi 1er juillet 2008, il était entre 8h 30 et 9h, lorsque notre équipe de reportage, après avoir quitté la ZAD, emprunte le boulevard de la circulaire pour rejoindre le pont de l’échangeur Ouaga 2000. Nous constatons que la circulation est fluide et notre chauffeur de s’exclamer : "C’est bien ici et on roule à l’aise". Et pourtant, ce dernier ne savait pas que l’échangeur Ouaga 2000 était ouvert aux usagers depuis le 29 juin, puisque la veille, le lundi 30 juin, il avait conduit une équipe de reportage à Ouaga 2000 en empruntant la déviation du quartier Toyibin. Pour lui, c’est la toute première fois d’être en contact avec un échangeur. Ainsi, l’une des raisons de cette fluidité peut s’expliquer par le fait que des usagers ne savent toujours pas qu’ils peuvent circuler sur l’échangeur.

Nous nous engageons à peine sur le pont que nous apercevons un agent de la police municipale, Innocent Ouédraogo en faction pour donner des informations et aider des usagers en difficulté. Le temps d’échanger avec lui et deux demoiselles à moto en provenance de Ouagarinter marquent un arrêt à son niveau pour lui demander quelle direction emprunter pour se rendre vers le SIAO. L’agent de la police municipale leur donne des explications et elles font savoir que c’est la première fois qu’elles circulent sur l’échangeur. Nous descendons sous le pont où l’agent de la police municipale Mamadou Kouraogo nous apprend, tout comme son collègue Innocent Ouédraogo, qu’il n’y a pas d’accrochage pour l’instant, en dehors de quelques personnes en voitures ou à moto qui s’arrêtent pour se renseigner auprès d’eux. Ils insistent sur le fait que si les usagers respectent le "serrez à droite", le "cédez le passage" et tous les panneaux d’indications installés aux entrées et sorties des voies, ils se faciliteront la tâche. Mme Kambou Valérie qui vient de Ouaga 2000 en voiture pour se rendre vers le SIAO, s’arrête pour savoir auprès de l’agent Mamadou Kouraogo par où passer. "C’est la première fois que j’emprunte cette voie. J’ai découvert les échangeurs en Côte d’Ivoire mais franchement je ne connais pas très bien", nous a-t-elle confié. Pour elle, il faut avoir le sens de l’orientation, parce que souvent on s’embrouille. Sur la route de Pô, au niveau de la base 511, deux agents de la police municipale postés à un carrefour expliquent comment circuler à des usagers qui se trompent de voie ou empruntent les sens interdits. Il y a par exemple, cette dame qui poussait sa moto sur la voie, parce qu’elle ne savait pas comment circuler.

Kassoum Ouédraogo, cultivateur de son état, a quitté Yagma avec sa charrette et s’est retrouvé sur l’échangeur en direction de Pô, cherchant la voie qui doit le conduire dans la zone de Katr-Yaar. L’homme semblait perdu et il a fallu le guider sur la voie non bitumée, parce que selon les informations, la circulation sur l’échangeur est interdite aux charrettes. Par contre, Adama Paré au volant de sa 4X4 frappée d’un logo de l’OTRAF se plaint quelque peu en rigolant, parce que tout simplement, il doit faire un grand détour en allant vers Pô pour revenir et rejoindre le siège de l’OTRAF qu’il apercevait au départ tout près de lui.

Il faut relever que l’échangeur est ouvert à la circulation depuis le dimanche 29 juin dernier et les usagers peuvent l’emprunter sans problème mais cela ne veut pas dire que les travaux sont achevés. Nous avons tenté d’en savoir un peu plus sur ce qui reste à faire mais en vain puisque les agents sur place n’ont pas voulu répondre à nos questions, nous guidant vers leurs premiers responsables dont l’un d’eux a donné rendez-vous ce mercredi 2 juillet par l’intermédiaire d’un agent. M. Sangaré, que nous avons cherché à joindre par la suite, ne réagissait pas au téléphone. On peut noter que de ce qui reste à faire, il y a les terre-pleins où des pavés seront placés. Des caniveaux et des raccordements de caniveaux sont en train d’être réalisés tout comme sur tous les côtés des voies, il y a une voie pour piétons en finition avec des pavés blancs à poser.

Ainsi, malgré toutes les difficultés que la construction de cet échangeur a engendrées, les usagers avec lesquels nous avons échangé, avouent leur satisfaction. Il facilite la circulation, disent-ils, ajoutant que c’est une oeuvre qui rend la ville belle.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays



03/07/2008
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