Conflit entre agriculteurs et éleveurs à Perkoura : Le soutien matériel et le message de paix du gouvernement
Conflit entre agriculteurs et éleveurs à Perkoura : Le soutien matériel et le message de paix du gouvernement
vendredi 6 juin 2008.C’est dans une bonne dose de rakiré parenté à plaisanterie que le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat, Sanou Mamadou qui est bobo, a forcé le sourire des éleveurs (peulh) qui avaient en grand nombre fait le déplacement de la mairie de Bouroum-Bouroum. Il s’agissait pour lui et ses collègues du gouvernement d’inviter les éleveurs et les agriculteurs à la paix.
Car dit-il, chacun d’eux joue sa partition dans la construction du pays. Du reste, le ministre a signifié aux deux communautés (peulh et lobi), qu’il est rare de voir des gens vivre ensemble sans problème. Pour lui, même à l’intérieur de chaque communauté des problèmes peuvent survenir.
Mais (et c’est sur ce point que le ministre a insisté) tout dépend de comment l’on s’y prend pour résoudre ces problèmes. En pareille situation, il prône la concertation et le dialogue.
Le ministre chargé des collectivités territoriales, Soungalo Ouattara a également invité les agriculteurs et éleveurs à œuvrer pour une bonne cohabitation, tout en les mettant en garde contre "les pêcheurs en eau trouble" qui peuvent continuer à répandre des rumeurs.
Le ministre chargé des Ressources animales, Sekou Ba, a quant à lui transmis le message de paix en lobiri et fulfuldé pour chacune des communautés créant une surprise au sein de l’assistance. Dans son speech en lobiri, il a laissé entendre ceci : "Moi qui suis devant vous, je suis un enfant lobi, je suis né à Sorombora" (ndlr c’est un village voisin à Bouroum-Bouroum) ; le ministre Sekouba mettant ainsi en évidence la vie en bonne intelligence dont lobi et peulh ont toujours su faire preuve, a souligné qu’il ne sert à rien de s’entre-déchirer. Le chef de terre de Bouroum- Bouroum a embouché la même trompette que les médiateurs. Pour lui, chaque être humain a un crédit vis-à-vis de la mort, cela ne sert à rien d’en rajouter.
9 tonnes de maïs, 50 seaux, 70 nattes, 70 couvertures, des cartons de savon et des ballots d’habits, c’est ce que la délégation gouvernementale a apporté comme secours d’urgence aux éleveurs sinistrés réfugiés à Bouroum- Bouroum.
Hompko Sylvestre KAMBOU
Le Pays