Le premier exposé ressemblait plus à un procès qu’à une communication. C’était le huissier de justice, Moussa Kouanda, qui était à “la barre”. D’après les explications du maire de Konsa, Karim Barro, Me Kouanda avait été, de 1997 à 2002, mandaté par la commune de Bobo-Dioulasso pour recouvrer les taxes de jouissance de certaines parcelles des secteurs n°21 (Konsa) et n°10 (Dô). Le travail fait par l’étude de Me Kouanda n’a apparemment pas satisfait les personnes concernées qui ont déposé des plaintes auprès de la mairie de Konsa. De celles-ci, il ressort que des personnes à jour de leurs taxes depuis des années n’ont jusqu’à présent pas reçu leur permis urbain d’habiter.

Me Kouanda devait donc s’expliquer sur les raisons de cette situation et la manière dont il a travaillé jusqu’à la résiliation du contrat par la commune. Il a déclaré avoir recouvré, durant son contrat, qualifié de tacite par le maire, un montant de plus de 49 millions de F CFA. A la question des conseillers de savoir la part de cette somme qui revient à Konsa et où cet argent a été versé, les réponses du huissier n’ont pas satisfait les intervenants. Toutefois, il a déclaré pouvoir fournir au conseil, ultérieurement, tous les documents prouvant sa bonne foi. Les discussions qui prenaient une allure de tribunal avec plein de sous-entendus de la part des conseillers (convaincus en leur for intérieur qu’il y a eu malversation quelque part), ont été suspendues par le maire. Celui-ci a chargé la commission finance de faire toute la lumière sur cette affaire et ce, dans le plus bref délai. “Toutes les pistes seront explorées afin de ramener les intéressés dans leurs droits”, a-t-il conclu. La deuxième communication a été faite par la Maîtrise d’œuvre sociale (MOS) de la commune.

Après la présentation de la structure, la communication a porté sur une campagne de sensibilisation concernant l’entretien et la gestion du nouveau réseau d’assainissement dans les secteurs n°20, 21, 9 et 1. Ce réseau réalisé par la MOS à travers le Projet d’approvisionnement en eau potable et assainissement, comprend des caniveaux primaires, secondaires et tertiaires, des routes en terre battue et des mesures anti-érosion. Les travaux ne sont pas encore entièrement réalisés, mais de l’avis du responsable de la MOS, les caniveaux déjà construits sont mal utilisés par les populations. Ces caniveaux conçus pour l’évacuation des eaux pluviales sont transformés, selon M. Sanou, en dépotoir de déchets solides et servent pour l’écoulement des eaux usées et des excrétas.

Il a donc souhaité que les conseillers aident la MOS à sensibiliser les populations à travers des assemblées générales et le porte à porte. Les conseillers qui ont donné leur accord, n’ont pas manqué d’attirer l’attention de la MOS sur le fait qu’elle aurait dû les impliquer avant même le début des travaux. Ils ont également exhorté le communicateur à sécuriser les caniveaux en les recouvrant de dalles, surtout devant les concessions, afin d’éviter d’éventuels accidents.

Le conseil a aussi examiné et adopté le procès verbal de la première session ordinaire de 2008 et le projet de budget supplémentaire de 2008. Les dépenses de fonctionnement qui étaient de 45 740 000 F CFA, ont été augmentées d’un million de F CFA. Pour les investissements, 97 500 000 F CFA supplémentaires ont été adoptés par les conseillers. Ce qui fait un budget global de 282 900 000 F CFA. En divers, les conseillers ont abordé des questions qui ont porté sur la voirie, la mauvaise gestion des CSPS et du marché de l’arrondissement.

Clarisse HEMA

Sidwaya