Des millions de F CFA et des portables emportés
Braquage sur l’axe Dégougou-Bobo
Des millions de F CFA et des portables emportés
Deux cars et deux véhicules de particuliers ont fait l’objet le 7 août dernier d’un braquage sur l’axe Dédougou- Bobo Dioulasso, plus précisément au niveau de Satiri, localité située à 45 km de Sya. Les braqueurs, au nombre de 2, ont réussi à dépouiller de nombreux passagers de leurs biens, essentiellement de l’argent et des portables. L’un des cars attaqués a vu ses vitres brisées par les tirs des malfrats.
Braquage en pleine journée. C’est ce qui s’est passé le 7 août dernier à Satiri, une localité située à 45 km de Bobo Dioulasso. Deux cars et deux véhicules de particuliers ont en effet été arraisonnés dans la localité ce jour aux environs de 10 h 25 mn par deux malfrats armés. Bilan : des millions de francs et des portables emportés. Les cars arraisonnés appartiennent aux compagnies TSR et Transport Drabo. Mais c’est surtout les passagers du car de TSR qui ont payé le plus lourd tribut. « ça s’est passé à l’entrée de Satiri. A notre arrivée, les malfrats avaient déjà arrêté un car. Ils ont tiré sur nous pour nous obliger à stationner. Quand on s’est arrêté, ils sont rentrés dans le car et ont sommé les passagers de descendre. Quand les gens sont descendus, les braqueurs sont passés à leur fouille pour les dépouiller de leurs biens : argent et portables. La vitre de notre car a été brisée. » C'est le récit d'un convoyeur qui a requis l’anonymat. La plupart des passagers du car étaient des commerçants de Dédougou qui venaient à Bobo pour acheter des marchandises et repartir avec le car du soir. Pour eux, la journée était gâchée. Moumouni, vendeur de prêts-à-porter, dit avoir perdu 685 000 F CFA dans la braquage. Il ne lui restait en poche que 450 F. Son frère Mamoudou, lui, a vu ses 550 000 F et son portable de 200 000 F retirés par les braqueurs. Ces derniers ont également dépouillé un autre commerçant de Dédougou de ses 435 000 F. Les dames n’ont pas été épargnées dans cette affaire. Une vendeuse de pagnes, par exemple, a vu ses 315 000 F emportés, elle qui partait au Mali pour acheter des marchandises. Mais il faut dire que certains passagers ont été épargnés. C’est le cas de cette dame qui dit n’avoir rien perdu. Elle ne faisait que remercier Dieu pour cela.
Alertée un peu tardivement, la gendarmerie n’est pas arrivée sur les lieux pendant l’opération.
« Nous avons été effectivement alertés. Des instructions ont été données au Centre de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (CSIG), et des éléments se sont déplacés sur les lieux du braquage. Ils ont pu constater les traces. Les tirs sur les véhicules ont laissé des impacts, et l’on a trouvé des traces d’huile noire sur la voie. Les témoignages recueillis indiquent que ce sont deux individus non cagoulés qui ont perpétré le braquage. Ils auraient utilisé des armes à feu que d’aucuns ont reconnues, comme des kalachnikovs sans cross. Par ailleurs, nous avons alerté la brigade de Ouarkoye, et celle de Houndé, quand nous avons reçu l’information», a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie départementale de Bobo, Blaise Ouédraogo.
Et à l’adjoint du commandant de compagnie de gendarmerie de Bobo, major Lamoussa Traoré, d’ajouter : « Selon les informations reçues, le braquage a eu lieu au niveau du village de Satiri, plus précisément au niveau d’un ancien pont qui est maintenant sur la voie rouge. Lorsque la gendarmerie a été avisée, promptement, des éléments se sont portés sur les lieux. Mais la région étant vaste, sans compter que les auteurs agissent toujours avec des moyens camouflés dans les environs, les éléments n’ont pas pu arriver à temps pour mettre la main sur eux. Néanmoins, nous espérons que ça va aboutir. La gendarmerie est toujours aux trousses des intéressés. »
Il n’ y a véritablement pas, selon le commandant Ouédraogo, lieu de trop dramatiser, car, indique-t-il, « pour ce qui est des attaques à main armée, c’est le premier cas depuis que l’axe Dédougou – Bobo est bitumé. Dans la zone de Bobo, les attaques ont baissé. Ce n’est plus comme aux mois de novembre- décembre 2007, où, pratiquement chaque semaine, nous avions quelque chose dans la région ». Mais cet appel lui tient de même à cœur : « Nous voudrions profiter de votre organe pour lancer un appel aux citoyens, allant dans le sens de la collaboration avec nous, forces de sécurité. Il existe déjà, dans certaines communes rurales de la région, la police de proximité, que nous concevons comme un moyen de prévention contre les attaques à main armée. Avec la collaboration effective des citoyens, nous pourrions combattre efficacement ce genre d’insécurité. Pour ce faire, ils peuvent en cas de nécessité appeler le numéro vert de la gendarmerie qui est le
Par Grégoire B. BAZIE
Le Pays du 8 août 2008