Disiz : le CCF pète les plombs Une vraie bête de scène ! Un public complice. Présentée comme l’une des soirées les plus attractives de ce festival, le pari a été gagné par le CCF qui a su programmer Disiz comme tête d’affiche. Prévu pour 20 heures de demi, c’est finalement aux environs de 21 heures que le spectacle a débuté. La première partie était assurée par King Ayissoba du Ghana, Awa Sissao du Burkina et Freddy Massamba de la RDC. Accompagnés de musiciens traditionnels, ils ont présenté le fruit de leur résidence de création artistique. Celui qui a retenu l’attention de tous a été sans aucun doute King Ayissoba. Avec un accoutrement digne d’un guerrier massaï, il a su émerveiller le public avec sa voix à plusieurs timbres. Sur scène, ce fut une belle fusion entre platines et instruments de percussion tels que le balafon, le tchiahoun et le djembé. Durant une trentaine de minutes, ils ont prouvé que leur résidence de 10 jours a été propice à la création malgré les différences culturelles. En haleine Vidée de ses sièges pour la circonstance, la salle du Grand Méliès a refusé du monde. Présenté comme l’outsider du festival, Disiz a su renverser la vapeur en tenant le public en haleine. Il était 22 heures lorsque le DJ est sorti des coulisses en clament : « Ouaga, on est ensemble … » La foule qui attendait l’artiste impatiemment a été surpris de voir surgir sur la scène un jeune avec une casquette rouge sur la tête, le mic dans la main droite interprétant le titre « Les histoires extraordinaires d’un jeune de banlieue». Avec un DJ plus que déchaîné, le public trouvé son compte en chantant en choeur sur des titres comme « J’pète les plombs » « Dans tes rêves » et « Métisse ». Disiz a démontré qu’il reste une bête de scène. Il a su échanger avec le public, lui parler droit dans les yeux et micro à la main. Ce fut une communion entre Disiz et ses cousins d’Afrique. Comme il l’a toujours fait. Davy Phlippe Koutiangba