Drame de Konkéra : Vu et entendu sur le site d’orpaillage
Drame de Konkéra : Vu et entendu sur le site d’orpaillage
mercredi 13 août 2008.Inégalité devant la mort
Parmi les victimes de Konkèra, il y avait certaines personnes très connues au niveau du site. C’est ainsi qu’au cours du retrait des corps des noyés, des orpailleurs étaient tentés de vouloir d’abord faire sortir les corps de ces personnes.
Mais un agent de sécurité, qui a découvert ce traitement inégal, les a sommés de n’abandonner aucun corps dans les trous. Et de ne pas revenir après creuser car, selon une certaine croyance, le corps humain en général et le crâne en particulier attire l’or. Bien que beaucoup d’orpailleurs aient été consternés par la disparition de leurs camarades, il y en a qui pensent aux bonnes affaires qu’ils pourraient faire, c’est-à-dire découvrir davantage de pépites d’or.
"Chef, je veux me shooter"
Les orpailleurs ont été d’un grand apport dans le retrait des corps de leurs camarades d’infortune des galeries. Au moment où ils s’évertuaient à sortir les corps, un d’eux s’approche d’un agent de sécurité et lui demande l’autorisation pour "se shooter" avant de redescendre dans les excavations car, pour lui, l’émotion et l’activité lui sont intenables. L’agent s’enquit rapidement du sens du mot - qui veut dire se droguer - avant de menacer le demandeur du regard. Le bonhomme comprit très vite la réponse de son interlocuteur et s’éclipsa.
* Des galeries très étroites
L’équipe des sapeurs-pompiers venue de Bobo a eu du mal à accéder à certaines galeries du fait de l’étroitesse de celles-ci. C’est, selon un témoin, ce qui justifie le fait que plusieurs victimes aient été retrouvées dans des postures similaires.
Rassemblé par Hompko Sylvestre KAMBOU
Le Pays