Fête de la musique : Une quinzaine d’artistes en herbe ont émerveillé à Boromo

Fête de la musique : Une quinzaine d’artistes en herbe ont émerveillé à Boromo

mardi 24 juin 2008.
 
La fête de la musique a été marquée le 21 juin au CLAC de Boromo par une prestation de plus d’une quinzaine d’artistes provenant de Bobo-Dioulasso, Dédougou, Gaoua, Koudougou et de Boromo. Cette prestation a connu la présence des autorités provinciales, des premiers responsables du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) et de nombreux mélomanes de la localité.

Le choix de Boromo pour abriter cette prestation inédite s’explique par le fait que les premiers responsables du BBDA veulent mieux se rapprocher plus de leurs membres et de leurs partenaires dans cette localité quand on sait que par sa position de ville-carrefour, Boromo est le lieu où transitent plusieurs œuvres artistiques et littéraires. Peu avant le concert, deux interventions ont eu lieu pour l’occasion. Cela en présence du haut-commissaire de la province, Mme Henriette Lydie Diallo, du maire de Dafra, Sidi Sanogo, des directeurs et chefs de services, de Naaba Relwendé de Boromo.

Le maire de Boromo, Karim Guira a dit toute la joie de sa commune d’abriter la manifestation. Un moment opportun pour les autorités selon M. Guira, de se pencher encore sur les efforts à faire du monde de la culture et en particulier celui des artistes-musiciens. Le directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur, Balamine Ouattara a salué l’émergence de jeunes talents dans la musique burkinabè. "Au Burkina, il y a de quoi adoucir les cœurs et c’est pour cela que le ministère chargé de la Culture, a décidé de prendre en charge la commémoration de cette fête. En choisissant Boromo, le BBDA a visé plusieurs objectifs : si à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso des plateaux sont montés au profit des artistes, nous avons voulu consacrer la dimension nationale en pensant également aux artistes qui sont aussi nombreux et talentueux mais qui ne résident pas à Ouagadougou ni à Bobo-Dioulasso.

Nous devons également les encourager et les accompagner", a expliqué Balamine Ouattara. Le concert qui a été gratuit, a drainé une foule nombreuse que le CLAC contenait difficilement. Des artistes en herbe de la ville de Boromo, de Bobo-Dioulasso, de Dédougou, de Gaoua et de Koudougou ont effectué le déplacement pour la fête de la musique. Sur le podium, des vedettes modernes chantant en solo et deux troupes traditionnelles se sont succédé. C’est Ghislain Somé de Boromo qui a ouvert le bal avec un reggae fort apprécié par le public suivi par Minata Dembélé qui est bien connue à la SNC.

Malheureusement, la qualité sonore de l’œuvre de Minata était de faible qualité. Les artistes Salifou Dembélé de Bobo-Dioulasso, John Bicay Bebey Sib de Gaoua, Adama Bayo et "la dernière cartouche" de Boromo ont émerveillé le public. D’une manière générale, ces artistes des provinces demandent à être mieux encadrés et soutenus afin qu’ils soient plus en phase avec les thèmes souvent abordés qui ne collent plus parfois aux réalités du moment. Il est à souligner que le BBDA dans sa croisade contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques, a mis à profit cette soirée pour sensibiliser les populations de Boromo et ses environs à travers un jeu de questions-réponses pendant ce concert inédit.

Rasmané ZONGO
AIB/Boromo
rasmane_zongo@yahoo.fr

Ils ont apprécié

Balamine Ouattara, directeur général du BBDA :
"Nous avons eu une belle soirée. En venant ici, nous avions eu la conviction que nous avons des artistes talentueux et les artistes de l’intérieur ont également des talents. Aujourd’hui, nous avons eu la preuve et je pense que nous allons continuer cette initiative dans d’autres localités. C’est une mobilisation énorme avec une très bonne prestation de l’ensemble des artistes invités. En matière de piraterie des œuvres, Boromo ne fait pas exception avec les autres localités du pays. C’est une question préoccupante et c’est pourquoi le gouvernement a lancé à Laongo le 14 février dernier le plan triennal de lutte contre la piraterie.

Au Burkina, là où se trouve un artiste, il y a également un talent. Le BBDA a fait un pas à Boromo et le BBDA a encore d’autres pas à faire à Boromo. Nous n’allons pas tarder à revenir à Boromo".

Ghislain Somé artiste-musicien de Boromo :
"Le spectacle était agréable. J’ai aimé l’idée qui a voulu qu’on décentralise la Journée de l’artiste. Dans notre province, cela a permis de relever des talents et je pense que cela y va dans la promotion de la musique du Burkina. En matière de potentialités comme nous l’avons constaté ce soir, il y avait des vedettes de la chanson moderne et deux vedettes de la chanson traditionnelle. Il y en a qui participent à la SNC depuis 1998. Les Balé regorgent de talents et il reste à les valoriser. Comme difficultés, il y a surtout la production. Tous les artistes ont presque des maquettes et l’handicap reste de sortir officiellement la production. On nous dit le plus souvent que nous sommes loin du show-biz parce qu’on n’est pas à Ouagadougou. Je souhaite alors qu’on initie une politique qui pourrait aider les artistes qui évoluent en province. Je remercie le BBDA pour initiative".

Minata Dembélé, artiste-musicienne de Bobo-Dioulasso :
"J’ai commencé la musique dès 8 ans. Je salue fortement cette soirée qui nous a permis de nous faire connaître du grand public. C’était bien et je suis très satisfaite des prestations. Je profite remercier ceux qui m’ont fait appel. En tant que musicienne, je suis confrontée à un manque de moyens techniques et même financiers pour évoluer. J’ai la musique depuis mon jeune âge mais, il n’y a pas quelqu’un pour m’appuyer".

Entretien réalisé par R.Z

Sidwaya



25/06/2008
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