KPG-KANZAÏ pour célébrer la francophonie
Ce jeudi 20 mars 2008, Journée Internationale de
Mais l’on se rend très vite compte qu’il s’agit en effet d’un spectacle époustouflant, fruit d’une alchimie musicale réussie entre le conteur KPG et le guitariste poète KANZAÏ. Accompagnés par de talentueux musiciens tels Zabsonré (basse) Madéni Kiénou (calebasse, tamani, djembé et castagnettes), Mouna (chœurs) Karim Ouédraogo (violon peulh, guitare, flûte et castagnettes) et Simon Winsey (kora, flûte, et castagnettes), ils ont été merveilleux.
KPG avec la fougue qu’on lui connaît, entre en scène avec des citations de personnalités longtemps avant J-C tels Socrate et Platon pour aboutir à Maître Pacéré, KI-ZERBO, Thomas SANKARA et terminer par lui même. Tout cela bien sur enrobé de son cri fétiche « kat ! » auquel le public doit répondre « voum ! » en balançant le bras gauche en diagonal du haut vers le bas. Soirée de rire, de musique mais aussi de belles poésies dont KANZAÏ a le secret.
Après un mois de création ces artistes ont su donner, chacun le meilleur de lui même pour le grand bonheur des spectateurs à qui les sièges du CCF n’ont pas suffi. KPG en véritable pédagogue a révélé avec tact le côté futile et le côté utile du conte au grand plaisir du public. Les proverbes africains dont sa besace est pleine comme « Quelle que soit la grosseur des fesses, elles n’étoufferont jamais l’anus » ou « Celui qui suspend son bien déteste celui qui regarde en haut » ont ravi le public. Tandis qu’avec des vers tels « vogue, vogue pirogue, vogue sur l’eau » KANZAÏ transporte les spectateurs du sahara aux étoiles en compagnie des oiseaux du ciel.
Cette soirée vient encore nos rappeler que nos instrumentistes sont pétris de talent et n’attendent que de telles occasions pour l’exprimer.
Vivement que des bonnes volontés nous volent au secours pour pérenniser ces cadres.