L'Israélien qui veut sauver le Lac Bam
Amos Brandeis
L'Israélien qui veut sauver le Lac Bam
L'une des plus graves catastrophes écologiques que le Burkina connaît est en voie d'être réparée. Un jeune architecte israélien a mis son savoir-faire et son coeur au service du Lac Bam à travers un projet de restauration.
Son nom: Amos Brandeis. Sa nationalité: israélienne. Sa profession: architecte . Ce jeune Israélien a un coeur en or et l'exprime à travers un projet révolutionnaire au Burkina, la restauration du Lac Bam, en situation de détresse. Depuis 2005, il a entrepris des études de faisabilité du projet, qui viennent de prendre fin. Reste à boucler le budget de restauration proprement dit. Tout est parti de la restauration d'une rivière polluée, en Israël, qui a valu à l'architecte de remporter un prix à un concours australien en 2003. La condition imposée au lauréat était qu'il destine une partie de son prix à une action dans un pays pauvre. Avec ce fonds et une aide de l'UNESCO, il s'est lancé dans la lutte contre l'assèchement du lac Bam. Son choix s'est porté sur le Burkina grâce au consul honoraire Eitan Israély. D'un coût de 50 millions de F CFA, l'étude de l'architecte israélien peut être appliquée à d'autres lacs du Burkina. Amos Brandeis dit avoir vu à Kongoussi des gens désespérés qui avaient besoin d'aide. "C'est une situation critique, une région en déperdition", se souvient-il. Il explique que la déforestation due à l'abattage des arbres a provoqué une sédimentation du lac. De sorte qu'en saison pluvieuse, le lac déborde et inonde la ville alors qu'en saison sèche, l'eau fait défaut. "C'est une grave erreur que nous allons réparer", assure l'architecte.
Une mobilisation à la base pour le Burkina
Il a raison d'être confiant car il a autour de lui, des hommes et des femmes engagés à aider le Burkina. Réunis autour du consul honoraire du Burkina en Israël, ils sont pour la plupart originaires d'Emek Hefer. Il s'agit d'une région qui comprend 45 villages, s'étend sur une superficie de près de
Mahorou KANAZOE
Le Pays du 22 mai 2008