La "Petite Hélène", pilote d’essai

Base aérienne 511

 La "Petite Hélène", pilote d’essai

 

Voir de près, toucher et même entrer dans un avion, c'est le rêve de nombreux enfants. Un rêve devenu réalité en tout cas pour les élèves de l'école maternelle Petite Hélène le 16 mai 2008 à Ouagadougou lors d'une visite qu'ils ont rendue à la Base aérienne 511. Avec l'adjudant Mahamadi Kabré et le sergent Achille Bamouni, ce groupe de préscolaires a installé, pour un instant, ses pénates dans deux appareils : un King Air 100 et un MI-17.

 

Le mythe ou la magie de l'avion opère toujours surtout chez les enfants. Et il n'est pas rare de les entendre scander à tue-tête "avion, avion, avion" au passage de cet oiseau de fer qui fend les airs. C'est donc pour satisfaire cette saine curiosité de ses pensionnaires que l'école maternelle "Petite Hélène" des Sœurs franciscaines missionnaires de Marie a organisé cette visite à la Base aérienne 511.

Selon la Sœur Teresa Maria, maîtresse à la "Petite Hélène", cette visite est très importante, car «tout enfant rêve de prendre l'avion ; et nous avons voulu leur donner une possibilité de voir de plus près un avion et même d'entrer dedans. Pour la maternelle, il faut toucher les choses. La théorie n'a pas de prise sur eux. C'est très important qu'ils puissent toucher l'objet, car c'est primordial pour le développement de leur intellect». Elle a donc salué cette initiative prise de concert par les parents d'élèves et les responsables de l'école.

Comme l'a expliqué l'adjudant Mahamadi Kabré, cette visite vise à familiariser les enfants avec les avions. «On leur explique comment ça vole, comment ça décolle, bref, comment ça fonctionne. Ils ont ainsi l'occasion de voir un avion, de le toucher, de voir l'intérieur et même d'y prendre place».

La visite a duré près de trois heures et les 76 élèves de la "Petite Hélène" sont repartis avec la tête pleine de ce qu'ils ont pu voir et toucher un hélicoptère MI-17 et un avion King Air 100. Cependant, l'adjudant a reconnu que les enfants pourraient avoir malgré tout un goût de non- achevé, car aucun des oiseaux de fer n'a décollé. Une situation qui s’explique aisément par la cherté de la vie et le coût prohibitif du baril de pétrole.

Cette frustration mise à part, on peut dire que les enfants ont eu du plaisir à effectuer cette virée à la Base aérienne. Mieux, beaucoup d'entre eux ne rêvaient plus que d'être pilotes ou mécaniciens, en tout cas d'exercer un de ces nombreux métiers dans le secteur aéronautique.

Et cela n'est pas pour déplaire à l'adjudant Kabré qui a assuré que «c'est tant mieux si cette visite peut constituer un déclic et inciter certains de ces enfants à venir travailler plus tard avec nous». Il a précisé que la visite est gratuite et est ouverte à toutes les écoles qui en font la demande. A la fin de la visite, les maîtresses de l'école ont tenu à remercier les responsables de la Base aérienne.

L'école maternelle Petite Hélène n'est qu'à sa 2e année d'existence. Elle compte donc pour l’instant que la première et la moyenne section. Elle est l'œuvre de la congrégation des Sœurs franciscaines missionnaires de Marie qui entendent ainsi apporter leur contribution à l’éveil et au développement de l’enfant au Burkina. La fin d'année est prévue pour le 31 mai 2008.

 

Alima Koanda

Stagiaire

L’Observateur Paalga du 22 mai 2008




25/05/2008
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres