L’ambassadeur ivoirien au Burkina fait un rêve
Fête nationale ivoirienne
L’ambassadeur Kodjo fait un rêve
Le 7 août 2008, la Côte d’Ivoire a soufflé ses 48 ans d’indépendance. A cette occasion, son représentant diplomatique au Burkina Faso, le docteur Richard Kodjo, a convié les Ivoiriens, les amis et partenaires de la Côte d’Ivoire à venir commémorer l’événement en sa résidence.
Conjoncture politique impose, il s’est appesanti sur la crise qui a secoué son pays, et à la fin, a fait un rêve sur une éventuelle fusion BF-CI. L’arrêt sur les 6 ans de crise sociopolitique a été obligatoire pour l’ambassadeur ivoirien au Burkina Faso qui a parlé de "route tourmentée de notre histoire récente". Et pour lui, l’Accord politique de Ouaga signé le 4 mars 2007, proposé, rappelle-t-il le 19 décembre 2006 par Laurent Gbagbo, est la solution à cette crise. Il y croit dur comme fer et pour cela 16 mois après cette signature, il a fait une revue de détails des étapes parcourues :
L’ambassadeur Richard Kodjo a souligné également les succès diplomatiques engrangés par la Côte d’Ivoire ces derniers mois, et en est venu à la coopération bilatérale BF-CI en ces termes : "Les exportations du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire qui avaient connu un infléchissement au plus fort de la crise connaissent aujourd’hui une embellie... Les importations, quant à elles, connaissent une croissance soutenue avec la politique de promotion hardie du port autonome d’Abidjan". Et le traité d’amitié et de coopération issu de la visite d’Etat qu’a effectuée Gbagbo chez son ami Blaise du 27 au 29 juillet 2008 augure des perspectives prometteuses.
Embouchant la même trompette que le chef de l’Etat ivoirien qui veut que "l’axe Ouaga-Yamoussoukro soit le pivot de la coopération ouest-africaine", le diplomate ivoirien a fait un rêve, celui de voir aboutir "la fusion entre les deux Etats", car après tout, selon lui, si entre les 2 pays, il y a un mariage inséparable, il est "peut-être temps de songer à la mise en commun des biens". Un rêve qui n’est pas sans rappeler celui de la double nationalité, idée de Maurice Yaméogo qu’on tenta de mettre en pratique en 1965.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga du 11 août 2008