Les syndicats menacent de boycotter les examens scolaires
Grève de 72h à Ouahigouya
Les syndicats menacent de boycotter les examens scolaires
La grève de 72 heures, décrétée par les syndicats et des associations de la société civile, réunis au sein de
Le deuxième jour de la grève de 72 heures a été marqué par une marche- meeting à travers les artères de la ville de Ouahigouya. Venus d’horizon divers, les grévistes se sont retrouvés tôt le matin, au siège de l’EDP, pour le top de départ de la marche. Celle-ci s’est déroulée sans incidents majeurs. Le dispositif sécuritaire mis en place par les organisateurs leur a permis d’éviter des débordements. Certains marcheurs avaient des sacs vides de riz et des casseroles en mains pour exprimer les réalités de la vie chère dans les familles. La marche a connu une forte mobilisation surtout des femmes. Par moments, les marcheurs se sont assis sur la voie publique en entonnant "nous avons faim, il faut baisser les prix des produits". Ce qui a constitué un spectacle pour certains usagers, qui n’ont jamais vu une marche pareille.
C’était une ambiance assez détendue sous un soleil clément que les syndicats ont rejoint le siège de l’EDP, au secteur n°1. Là-bas, Dominique Rigméogo de Social Alert–Yatenga a lu un message à l'attention des grévistes. Il a invité les militants à rester toujours déterminés et a rappelé le gouvernement à prendre en compte leur plate-forme d’action. Mais face au silence des autorités, Dominique Rigméogo a appellé les militants à envisager des journées villes mortes et le boycott des examens scolaires. Le président des centrales syndicales du mois, Boureima Savadogo UR/CGT-B du Nord, faisant le bilan de la participation à la grève a fait savoir que "’jamais un mot d’ordre de grève n’a été aussi suivi que celui-là". Il s'est dit satisfait de la mobilisation, a félicité les travailleurs et les a invités à continuer les luttes en vue d’obtenir des résultats satisfaisants. Toujours selon lui, le bilan faisait état de plus de 83% de participation des travailleurs à Ouahigouya.
Adama SINARE
Le Pays du 20 mai 2008