Obsèques d’Aimé Césaire : La ruée des nécrophages

Obsèques d’Aimé Césaire : La ruée des nécrophages

jeudi 24 avril 2008.
 
Ce lecteur n’a pas apprecié le comportement des autorités françaises suite au décès de Aimé Cesaire.

Les flots des « m’as-tu-vu » n’ont cessé de se déverser à l’aéroport de Fort-de-France venues de la métropole.

Les Martiniquais sont restés impavides.

Il n’y a rien à récupérer.

Aimé Césaire sera enterré dans sa terre natale.

Les Français peuvent aller se rhabiller avec leur Panthéon.

Ils n’en veulent pas.

Il a été discrètement transmis à Sarkozy qu’il peut garder son baratin pour lui.

Un Martiniquais à la radio : « La colonisation positive et Césaire, c’est pas la même famille. Sarkozy n’a rien à faire ici ».

Le discours de Dakar a suffi pour délimiter les frontières et les positions.

C’est pourquoi, le président s’est contenté de lire un communiqué à l’aéroport.

Il sait qu’il n’est pas le bienvenu.

Les « personnalités » socialistes qui s’agglutinent… pour récupérer ce qu’ils peuvent à tout hasard en auront eu pour leurs frais.

Décidément, ces élites françaises ont fini par fâcher la France avec tout le monde.

Avec la Palestine, la Colombie, le Venezuela, le Tchad, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Iran, la Turquie, l’Allemagne, la Russie, la Chine, le Soudan, la Syrie, le Zimbabwe, l’Equateur…

Un drapeau français a été brûlé dans les rues de Pékin. C’est un événement d’une importance capitale que les médias ont mis sous silence. Il faudra bien un jour que quelqu’un rende compte d’une telle gravité.

Si cela continue ainsi, dans pas longtemps, la diplomatie française aura recours aux services de la Suisse ou mieux, des ambassades de l’Empire auquel le gouvernement actuel s’empresse de confier les intérêts de son pays.

Et comme la situation économique est telle que la décrivent les médias tous les jours, ils ont rompu avec la BCE et en général avec la plupart des pays européens qui n’aiment pas voir les Français prendre des libertés avec les pactes économiques et monétaires. Avec de surcroît une posture de donneurs de leçons qu’ils n’ont plus les moyens d’avoir.

La présidence française en juillet s’annonce mal. Une occasion gâchée par avance.

Les Français commencent à prendre peu à peu conscience de la situation dans laquelle se trouve leur pays. Pour le moment, et comme d’habitude, ils s’intéressent à leur portefeuille. Bientôt, ils constateront l’étendue et la profondeur du bourbier dans lequel ils se trouvent.

Djeha

Le Pays



25/04/2008
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