Programme 10 000 logements sociaux : Un logiciel pour départager 30 000 inscrits

Programme 10 000 logements sociaux

Un logiciel pour départager 30 000 inscrits


Voilà quelques semaines que la campagne d'inscription au programme 10 000 logements sociaux s'est achevée sur toute l'étendue du territoire national. Pour faire le point, nous avons rencontré le directeur de la promotion de l'habitat et du logement Aimé Camille Soubeiga qui a coordonné le programme.

 

Quel bilan faites-vous des inscriptions au programme "10 000 logements sociaux " ?

 

Depuis le 18 janvier 2008, nous avons effectivement lancé une campagne d'inscription au programme 10 000 logements sociaux, qui a été close le vendredi 18 avril dernier, lequel programme est sur orbite depuis juillet 2007. L'approche du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme est de recueillir la demande réelle afin de la traiter et de finaliser le montage du programme. Il a concerné les 45 provinces où il y avait un point focal qui collectait les inscriptions. Au terme des 3 mois, le bilan est de près de 30 000 inscrits, toutes localités confondues. Certaines localités (4 ou 5) n'ont pas confirmé de manière précise, le nombre d'inscrits. Sur ce nombre global, les tendances ont été respectées. La ville de Ouaga à elle seule a environ 16 000 inscrits et 3 000 à Bobo Dioulasso.

 

Après les inscriptions, quelle est la suite du processus ?

 

Comme la répartition des logements sociaux doit s'effectuer sur les 45 provinces, cette campagne d'inscription permet d'avoir le rapport au niveau de l'importance de la demande entre les localités. On va avoir une clé de répartition.

 

Est-ce à dire qu'il y aura un tirage au sort pour déterminer ceux qui auront les 10 000 logements sociaux ?

 

Le tirage au sort n'a pas retenu les faveurs du ministère en charge de l'habitat en ce sens qu'une politique pertinente en la matière ne saurait se fonder sur la chance des uns et des autres avec le risque de prioriser des personnes moins prioritaires que d'autres. Dans une démarche explicable, on peut arriver à un classement. Nous avons conçu un programme informatique, un logiciel avec des critères qui permettent de prioriser la demande d'une personne à une autre. On peut prioriser un marié par rapport à un célibataire, un fonctionnaire de 30-35 ans par rapport à un autre de 45 ans. En effet, ce dernier, passé cet âge, peut avoir des difficultés pour mobiliser une bonne capacité de remboursement. Il y a une forme de notation pour tous les critères, qui doivent être validés par une commission. Pour la première tranche de logements, on priorise ceux qui ont un salaire d'environ 100 000 F CFA. Le traitement de la demande permet après de déterminer les autres tranches (salaires compris entre 50 000 F CFA, 75 000 F CFA, 150 000 F CFA, 200 000 F CFA, etc.). Il faut donc tenir compte de la réalité de chaque dossier. Pour l'année 2008, les personnes attributaires des logements seront désignées. Quand on va lancer les travaux (déjà, des appels d'offres sont lancés) chacun aura la latitude de suivre la construction de sa maison. Et c'est ce qui est aussi nouveau dans notre démarche. Il peut aller sur le chantier pour voir comment cela évolue. Cela permettra aux gens vraiment de s'approprier leur logement.

 

Quand peut-on s'attendre à voir publier les résultats des inscriptions ?

 

Nous allons traiter toute la demande et classer les demandeurs en fonction des critères retenus. Pour l'année 2008, c'est au total un millier de demandeurs qui seront appelés dans les mois à venir et dont les logements sont en démarrage ou en instance de démarrage. On fera de même pour la tranche de 2009.

 

Et pour clore cet entretien ?

 

Je remercie la population pour la confiance placée en l'action du gouvernement, à travers la réponse massive à cette campagne d'inscription. On espère ne pas décevoir en essayant réellement de soulager les Burkinabè par des facilités d'accès à un logement décent. C'est une nouvelle dynamique en marche pour une prise en charge effective des questions du logement.

 

Propos recueillis par Dayang-ne-Wendé, P. SILGA

Le Pays du 6 mai 2008




06/05/2008
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres