Ramata SORE, journaliste à l’Evènement : « Le journalisme, c’est mon chemin ; je le parcours »

Ramata SORE, journaliste à l’Evènement : « Le journalisme, c’est mon chemin ; je le parcours »

jeudi 3 juillet 2008.
 
Du lundi 16 au vendredi 20 juin dernier, l’hôtel Dyana de Bobo a abrité une session de formation à l’endroit d’une vingtaine de journalistes issus de la presse écrite et audiovisuelle. Initiée par le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT), avec l’apport financier du projet de renforcement de la gouvernance administrative, cette formation était axée sur le journalisme d’enquête ou d’investigation. C’est Ramata SORE, du journal L’Evènement qui a assuré les différentes péripéties de ce séminaire de 5 jours. A la clôture de l’atelier nous nous sommes entretenu avec elle, en tant que formatrice qui valorise ainsi l’expertise nationale en matière de journalisme d’investigation.

Au sortir de cette session de formation en journalisme d’investigation, qu’est-ce que tu retiens ?

Ramata SORE (RS) : Je retiens que les participants ont exprimé beaucoup d’engagement pour ce genre journalistique. Un bon nombre d’entre eux ont promis d’aller sur le terrain pour faire des investigations.

Est-ce ta première expérience en la matière ?

RS : Je fais des formations depuis un bout de temps. Ce n’est pas la première fois. J’ai suivi une formation pour être formateur. Je sais de quoi je parle et par rapport à l’investigation, je suis dans le domaine depuis 2001 donc je sais également de quoi je parle par rapport à l’investigation. C’est un domaine que j’appréhende aussi bien au niveau du journalisme qu’au niveau de la formation.

Au-delà de la formation, quels conseils pratiques peux-tu donner à un journaliste qui veut se lancer dans l’investigation ?

RS : C’est simplement de suivre les normes qui sont établies par la profession. Ça c’est la théorie. Par rapport à la pratique, étant donné qu’il y a des personnes qui exercent dans l’investigation sur le terrain, le néophyte peut toucher les pionniers pour avoir des précisions et recevoir des conseils pour pouvoir réussir. Qu’on soit jeune ou vieux, dans ce domaine, il faut toujours échanger avec les gens. Quand c’est un sujet d’investigation, c’est toujours bon d’en parler à sa rédaction, échanger avec des collègues qui peuvent vous donner des ficelles pour vous permettre d’avoir des sources vraiment fiables, concrètes afin d’enrichir votre investigation.

Le nom de Ramata SORE est en quelque sorte un label dans le milieu journalistique burkinabè, quel est ton secret ?

RS : (Longs rires) … Parler de secret, c’est trop dire. Je sais que j’aime le journalisme et comme je le dis, il est sur mon chemin, je le parcours. C’est comme mon nom SORE.

Tu as remporté de nombreux prix en journalisme sur le plan national comme sur le plan international, parle-nous de cette expérience. RS : J’avoue que ce sont des expériences très enrichissantes et je souhaite à tous les journalistes qu’ils vivent ces expériences-là…

Peut-on avoir des précisions sur ces prix ?

RS : J’ai déjà remporté le prix CNN qui m’a fait vraiment connaître au niveau international. Au niveau national, j’ai remporté le prix Gallian. Le dernier prix international est le prix Albert LONDRES. Pour la première fois, un journaliste africain arrive à atteindre cette hauteur. A côté de ces prix, j’ai remporté d’autres comme le prix ASI Award, et celui de l’Institut PANOS…

Un coup de cœur

RS : Je souhaite voir tous les journalistes faire de l’investigation et en particulier les femmes parce que nous sommes très peu nombreuses dans ce domaine-là. J’encourage beaucoup les femmes à faire du journalisme.o

Entretien réalisé par Drissa KONE à Bobo-Dioulasso

L’Opinion




05/07/2008
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