Respect de l’éthique et de la déontologie : Le CSC auditionne 4 promoteurs de médias
Respect de l’éthique et de la déontologie
Le CSC auditionne 4 promoteurs de médias
Le communiqué de presse ci-dessous est relatif à des auditions de "responsables d'organes de presse par le Conseil supérieur de la communication (CSC) le 10 avril 2008. Et cela, pour non-respect de l'éthique et de la déontologie de la profession de journalistes dans certains de leurs articles ou émissions.
Le Conseil a écouté
Le Conseil a ensuite auditionné M. Juvénal Somé, représentant le journal Le Libérateur, à qui il est reproché d'avoir publié dans sa livraison numéro 52 du 20 mars au 4 avril 2008 une interview du chanteur ivoirien Alpha Blondy dont le titre est "Ado est un traître,- il ne sera jamais président en Côte d'Ivoire". Après examen de l'interview, le Conseil a décelé, dans le fond, de nombreuses atteintes aux dispositions du code de l'information (notamment l'article 109 relatif à la diffamation) et de multiples entorses aux normes de déontologie contenues dans la charte des journalistes burkinabè (article 12 relatif à la vie privée, aux injures, etc.). Le responsable du journal a reconnu le caractère excessif de l'article à certains endroits. Dans ce sens, il s'est engagé, à l'avenir, à prendre plus de précautions dans la publication de tels écrits afin de ne pas contribuer à la déformation du niveau de la presse nationale reconnue pour sa crédibilité et sa pondération.
L'audition de l'hebdomadaire privé San Finna est intervenue après la publication dans le numéro 456 du 24 au 30 mars 2008 d'une interview de l'artiste ivoirien Alpha Blondy et intitulée "Rupture Alpha Blondy/Alassane Ouattara : des révélations explosives du reggaeman ivoirien". D'entrée de jeu, le Conseil a rappelé sa mission d'accompagnement de la liberté de la presse au plan national et situé l'esprit de l'audition qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche pédagogique et non punitive. Le Conseil a relevé que l'article concerné comportait des manquements graves au code de l'information (notamment son article 109) et à la charte des journalistes burkinabè (article 12). Aussi a-t-il invité le journal à davantage de retenue et de responsabilité dans le traitement de l'information. Le directeur de publication du journal, M. Mathieu N'Do, a reconnu que certains éléments de l'interview peuvent effectivement choquer.
Il n'aurait pas publié l'article en l'état s'il en était l'auteur, a-t-il soutenu. Après avoir salué la démarche du CSC, il a indiqué que cette dérive de son journal était à mettre au compte du relâchement. Il s'est ainsi engagé à prendre en compte les observations du Conseil pour une pratique journalistique plus professionnelle.
Département Communication et Relations publiques
Le Pays du 28 avril 2008