"Si des immigrés payent des impôts, ils doivent être régularisés"
Aly Sawadogo (Président de
"Si des immigrés payent des impôts, ils doivent être régularisés"
Il est à la tête de
Depuis plusieurs jours, les travailleurs de société de nettoyage, comme ceux du Millenium dans l’Essone occupent les locaux de l’entreprise pour réclamer l’obtention des papiers en règle afin "d’éviter un retour direct dans leur pays d’origine". Vous qui êtes un des responsables de
Aly Sawadogo (A.S.). : Je suis solidaire avec ces camarades, surtout étant au devant de
Cette grève qui est suivie par près de 600 Africains repartis dans 5 départements de l’Île-de-France ne risque-t-elle pas de provoquer la colère des patrons ?
A.S. : Je ne pense pas, par exemple au niveau des restaurateurs, il a été clairement signifié aux différents patrons qu’ils doivent régulariser leurs employés.
Brice Hortefeux, le ministre français de l’immigration semble dire que ce sera au cas par cas que les régularisations seront faites. Qu’en pensez-vous ?
A.S. : Même le président Nicolas Sarkozy l’a plus ou moins affirmé. Mais nous, nous demandons au gouvernement de se pencher sur tous les cas. C’est-à-dire les régulariser tous, car ces gens-là travaillent et payent des impôts, les justificatifs sont là. Nous ne sommes pas d’accord pour le traitement cas par cas. Nous voulons que ceux qui travaillent en France et qui sont imposables soient régularisés, car ils participent au développement de ce pays. Mais, est-ce que vous pensez que c’est réaliste de vouloir la régularisation de tous ces immigrés ?
A.S. :
Vous avez obtenu aussi un relèvement des salaires pour certains employés immigrés travaillant à l’aéroport Charles-de-Gaulle ?
A.S. : Oui, le 25 avril 2008, nous avons obtenu, après de dures négociations une augmentation de primes-heures (au niveau des repas par exemple) pour les travailleurs du nettoyage et de la restauration de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Le patronat a bien voulu nous écouter et satisfaire à nos doléances.
Entretien réalisé à Paris par
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga du 6 mai 2008