Sya ben reveille Bobo

David Sanon

Du 26 au 28 décembre 2009, la ville de Bobo à abrité ses premières rencontres artistiques et culturelles. Initié par des artistes tels Moussa Sanou, Adama Dramé et Salia Sanou, tous ressortissants de la ville de Sya, le festival Sya ben à tenue toutes ses promesses. Trois jours durant, festivaliers artistes et public ont communié dans la convivialité.


Ils sont venus de partout pour participer à cette première édition de Sya ben, littéralement entente de Sya en Bobo et en Dioula. Le CCF Henri Matisse, le plateau de la SNC, le Théâtre de l'Amitié, l'esplanade de la Mairie de Bobo, le centre Siraba, la salle de ciné de Orodara et l'Espace rencontre jeunesse de Dafra, voilà un aperçu des scènes qui ont vu défiler les nombreux artistes qui ont bien voulu honorer de leur présence cette fête qui marque un tournant dans la vie culturelle de Sya. Adhérant entièrement à cette initiative, le parrain de cette première édition, Monsieur Soungalo Apollinaire Ouattara, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat a suivi avec beaucoup d'attention l'essentiel des prestations artistiques. " Vous rendez ainsi un grand hommage à vos devanciers comme Tidiane Coulibaly, Adjara Cissé, en organisant une telle manifestation ", a dit le parrain à ses filleuls.

Dans l'après du samedi 26 décembre, l'esplanade de la mairie à été le théâtre d'un spectacle haut en couleur. Les échassiers géants de Boromo, la troupe Ganta de la Gnangnan, Djiguiya du Houet, Todin de Toma dans la Nayala, sont entre autres ceux qui ont marqué de leurs empreintes la cérémonie d'ouverture de Sya ben. La fête s'est poursuivie la nuit et les deux jours suivants sur les autres scènes prévues pour accueillir les spectacles.

"Le développement culturel local, quels enjeux ", c'est autour de ce thème que s'est déroulée la rencontre professionnelle, dans la salle de conférence la Chambre de commerce le lundi 28 décembre 2009. Ce fut un autre moment fort. Il a regroupé, artistes, organisateurs de festival ainsi que l'administration culturelle locale.
Sya ben n'est pas qu'une succession de concerts, de pièces de théâtre et des spectacles de danse. Les organisateurs ont pensé à un cadre de réflexion et de débat afin de créer une synergie d'idées et de visions pour un suivi efficient des actions menées dans le secteur culturel à Bobo-Dioulasso. Le modérateur du jour, monsieur Alain Sanou, enseignant à l'Université de Ouagadougou a fait une brève mais riche présentation de la ville avant de passer la parole aux panélistes Dansa Bitchibaly, Hassan Kassy Kouyaté et monsieur Marguerin de Châlons-en-Champagne. Monsieur Bitchibaly, connu pour son engagement aux cotés des artistes a permis dans son intervention de faire comprendre aux uns et aux autres combien notre pays se fait valoir à l'extérieur à travers ses artistes. Il est ressorti des débats que le festival Sya ben répond à un besoin réel d'activités qui contribuent à diversifier l'offre culturelle de la ville de Sya. Aussi le volet formation des acteurs, artistes, administrateurs, techniciens de son et lumière etc. à Bobo-Dioulasso est une préoccupation très partagée. La structuration de l'activité culturelle à Bobo, bien qu'embryonnaire, permet de créer des emplois et de générer des revenus. Hassan Kouyaté l'a démontré en partageant son riche parcours avec le public. Tout le monde reconnaît la nécessité de travailler ensemble pour le rayonnement de la ville de Bobo dont sont issus de nombreux artistes qui écument les scènes du monde, valorisant du même coup notre patrimoine culturel.

Sya ben 2009 ferme ses portes et déjà l'édition de 2010 trottine dans les têtes. Si les promesses sont tenues, ce rendez-vous s'inscrira très vite parmi les manifestations majeures dans l'agenda culturel du Burkina
Faso.



06/01/2010
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