Syndicats des commerçants : "C’est le maire qui nous divise sur Rood-Woko"
Syndicats des commerçants : "C’est le maire qui nous divise sur Rood-Woko"
vendredi 13 juin 2008.Cette conférence de presse a été animée par le Syndicat national des petits commerçants (SYNAPETCOM), l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B) et l’Organisation syndicale des commerçants du Burkina (OSC-B).
Selon eux, le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, a convié à une rencontre, le 31 mars 2008, les cinq structures syndicales de commerçants pour les notifier la fin de la commission ad hoc et la nécessité de mettre en place une nouvelle commission d’application avec la participation de trois représentants des syndicats.
C’est ainsi qu’au cours d’une rencontre qui a connu la participation des cinq structures, Dieudonné Zongo du SYNAPETCOM, El hadj Dramane Kaboré de l’OSC-B et Mahamadou Sanfo de l’ONACOM-B ont été mandatés pour représenter les syndicats de commerçants au sein de la commission de réhabilitation du marché Rood-Woko. Le procès-verbal de cette rencontre a été transmis au bourgmestre le 25 mars 2008.
Tout allait donc bien jusqu’au 15 avril, où au cours d’une assemblée générale, les organisations syndicales ont dénoncé la hausse de la grille tarifaire des boutiques de Rood-Woko et les conditions d’accès à celles-ci.
En effet, selon les commerçants, les prix ont été triplés et tout occupant d’une boutique à 8 jours après la fin du mois pour régler la location sous peine d’en être expulsé. Cette lecture de la situation aurait déplu au maire, qui a décidé d’écarter les trois structures précitées et de remplacer les mandatés par Souleymane Guibou et Marou Sakandé, respectivement de l’OSPCO (Organisation syndicale des petits commerçants de la ville de Ouagadougou) et de l’USPCK (Union des syndicats des petits commerçants du Kadiogo).
"Nous voulons attirer l’attention de monsieur le maire sur son comportement dictatorial, à savoir son ingérence dans les structures syndicales..., qui peut entraîner un jour des affrontements entre commerçants", ont souligné les conférenciers.
Selon eux, ils attendent que le maire réagisse à leurs multiples correspondances avant de convoquer une assemblée générale des commerçants pour définir la conduite à tenir. "En tant que structures syndicales, nous ne pouvons pas accepter l’atteinte des intérêts des commerçants", ont-ils martelé. Vivement qu’un terrain d’entente soit trouvé, car la galère des commerçants n’a que trop duré !
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur