Un nouveau phénomène à Ouaga, attention à vos portières

Un nouveau phénomène à Ouaga, attention à vos portières

 

Les gens ont de l'imagination. Surtout la gent féminine. Il n'est plus prudent de s'arreter à un feu sans condamner les portières de sa voiture. Certains le faisaient déjà , mais en prévision des malfrats et autres bandits. Cette fois, il faut le faire à cause d'une certaine catégorie de filles adeptes du gain facile. En effet, un Ouagavillois qui a marqué un arrêt une nuit à un feu de signalisation a été surpris de recevoir une visiteuse indélicate dans sa voiture. La fille est venue sagement ouvrir la portière du véhicule du monsieur et s'est confortablement installée avant de lancer au conducteur: "On y va!" "Où?" demande ce dernier. " A la maison", reprend la fille. Devant le refus dudit conducteur de respecter la volonté de son "invitée", cette dernière prévient : "Si tu ne m'amènes pas chez toi, tu me donnes de l'argent sinon je vais crier pour dire que tu as abusé de moi sans vouloir payer". Troublé par de tels propos et voulant surtout se débarasser d'un tel danger, il fouille ses poches et lui tend le premier billet qu'il trouve : 10 000 F CFA. Heureuse, la fille ressort de la voiture et le malheureux rebrousse chemin et rentre chez lui pour aller méditer sur sa mésaventure.

 

Enfance en difficulté : le désarroi de Léa Tapsoba

 

Nous avons reçu à notre rédaction, une dame répondant au nom de Léa Tapsoba. Elle est ménagère et, pour se rendre utile, elle a décidé de collaborer avec Home Kisito comme nourrice. Depuis lors, elle a eu à s'occuper de plusieurs enfants qui lui ont été confiés par cette structure et jusque-là il n'y a pas eu de problème. Cependant, le neuvième enfant dont elle a la garde (actuellement) semble ne pas avoir le même destin que les autres, selon Léa Tapsoba. Celle-ci raconte qu'en temps normal, avant de lui confier un enfant, Home Kisito lui faisait appel pour qu'elle remplisse certaines formalités. Mais , pour cette enfant, une fille, cela n'a pas été le cas. L'enfant lui a été amené directement chez elle à la maison. De plus, la petite n'avait qu'un mois et quelques jours "alors qu'habituellement ce sont des enfants âgés d'un à trois ans que l'on me confie", raconte Léa Tapsoba. Elle a ajouté que la petite a été amenée du Ghana par une femme du nom de Somé Bénéwendé Amandine Marie Dora et qui dit être sa maman. "Quand le bébé est arrivé, il était très malade, les cheveux remplis de poux. Ce sont deux femmes, madame Yaméogo de Home Kisito et celle qui prétend en être la mère , qui me l'ont amené, il y a de cela quatre ans," raconte Mme Tapsoba, entre deux larmes. "Elles m'ont fait comprendre qu'il n'y avait ni registre à remplir, ni papier à signer", ajoute-t-elle. Léa affirme s'être occupée de l'enfant et, en bonne chrétienne, elle l'a fait même baptiser. Elle déclare aussi que personne ne venait voir l'enfant, pas même celle qui dit être sa mère. "Aujourd'hui, se lamente-t-elle, on veut me la retirer pour en faire je ne sais quoi", dit-elle en sanglotant. "La femme ghanéenne m'a fait savoir que si j'accepte de remettre l'enfant, des Blancs vont s'occuper financièrement de moi, jusqu'à mon dernier soupir", nous confie Léa Tapsoba qui explique avoir compris, dès lors, que la petite avait certainement été "vendue".

"Aidez-moi", dira cette femme, après son récit. Et d'ajouter : "J'ai été voir la religieuse de Home Kisito et la gendarmerie, mais sans succès. A l'Action sociale et à la Justice, j'ai essuyé le même échec. Tous m'ont dit de remettre l'enfant à la dame qui, pensent-ils, en est la mère. Je vais peut-être lui rendre la petite mais à la condition que je sache comment et pourquoi un bébé malade m'a été rammené de façon illicite du Ghana et quelle sera sa destination prochaine. Je me suis attachée à cette fillette avant et après le décès de mon époux et, pour rien au monde, je ne voudrais qu'il lui arrive malheur." Léa Tapsoba précise également que, de tous les enfants dont elle a eu la garde (8 au total), aucun n'est resté avec elle pendant quatre ans et plus. Les enfants lui étaient confiés pour quelques mois, voire une année et ensuite, Home Kisito les reprenait et auparavant, ils étaient inscrits sur le registre de ladite structure où Léa Tapsoba laissait ses empreintes digitales avant de s'en occuper, nous a-t-elle confié.

 

Prix Albert Londres : fierté partagée de Ramata Soré

 

"C'est une fierté pour moi". Ce sont les premiers mots prononcés par Ramata Soré lorsqu'elle a été déclarée 2e de la 70e édition du prestigieux prix Albert Londres. Cette fierté de la journaliste du bimensuel "L'Evénement", l'ambassadeur de France au Burkina, François Goldblatt et ses collaborateurs, la partageaient également. C'est dans cette logique que le diplomate français a offert un déjeuner en l'honneur de Ramata le mardi 3 janvier dernier à sa résidence. Plusieurs journalistes ont été associés à ce repas convivial à souhait. Et, tout autant que Benjamin Barthes, le lauréat du prix en presse écrite, Ramata Soré peut s'enorgueillir d'être montée sur le podium des vainqueurs. Dommage que pour un prix d'aussi grande envergure, les 2e et 3e places ne soient pas dotées.

 

Le Pays du 9 juin 2008





09/06/2008
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