Une Lettre pour Laye La police ratisse large à Koubri
Une Lettre pour Laye La police ratisse large à Koubri
jeudi 25 septembre 2008.Gageons qu’à Laye, comme à Simonville, nul élève ne sera confronté à cette éternelle angoisse des fournitures scolaires. En attendant, cher cousin, en cette fin du mois de septembre, dans certaines régions, bien de paysans doivent toujours braver les dernières gouttes de la saison pour ramasser leurs récoltes.
Foi des services de l’ASECNA, qui nous livrent, ci-après, les relevés pluviométriques de la semaine du jeudi 18 au mercredi 24 septembre 2008 : Dori = 5,4 mm ; Ouahigouya = 4,5 mm ; Ouagadougou-aéro = 6,5 mm ; Dédougou = 6,6 mm ; Fada N’Gourma = 46,8 mm ; Bobo-Dioulasso = 18,1 mm ; Boromo = 22,5 mm ; Pô = 11,5 mm ; Gaoua = 15,1 mm ; Bogandé = 3,8 mm.
Cher Wambi, le colonel Emile Ouédraogo s’est, à peine installé dans son fauteuil de nouveau ministre de la Sécurité que les défis semblent fuser de partout. Si, en effet, dans le Burkina profond, autrefois soumis au diktat des braqueurs, règne une relative accalmie, tel n’est pas le cas dans nos grandes villes, telle Ouagadougou, où les habitants vivent des nuits cauchemardesques du fait de la résurgence de l’insécurité ambiante.
Ainsi le quartier industriel de Kossodo s’est-il, lui aussi, inscrit sur la liste des zones à risques de la capitale. Rien que cette semaine, cher cousin, une dizaine d’attaques y ont été enregistrées
S’en souviendra, en tout cas, cet auguste élu qui, après le passage de ces indésirables visiteurs nocturnes, n’avait que ses yeux pour pleurer suite au vol de son cameoscope et d’une importante somme d’argent, destinée à l’organisation d’une importante rencontre. D’où ces couvre-feux forcés, qu’on peut observer dans certains quartiers à Simonville.
La nuit venue, tous les chats ne sont-ils pas gris ? Après la battue improvisée en début de semaine dans la zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) pour libérer les caniveaux infestés de rapaces, il serait salutaire pour nos populations que les forces de sécurité se déploient, de temps à autres, dans les quartiers de prédilection des mauvais garçons.
Ainsi que tu le constateras à travers cette confidence de la Direction de la communication et de la presse ministérielle des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), du côté du campus de Zogona, la chasse aura été des meilleures en ce mois de septembre :
« La mise en œuvre du service de sécurité des universités commence à avoir des résultats sur le terrain. En effet, en l’espace de deux semaines, soit du 8 au 18 septembre 2008, les éléments du service de sécurité des universités ont opéré, sur le campus de Ouagadougou, des interpellations de voleurs. Ces interpellations ont été réalisées en flagrant délit et les auteurs ont été dirigés vers les services de police judiciaire compétents pour la poursuite des enquêtes concernant le vol des objets ci-après :
le 8 septembre, une porte métallique volée à l’université de Ouagadougou ;
le 14 septembre, des fers à béton et des dossiers de candidature volés à l’ENAM ;
le 17 septembre, des fers à béton volés à l’ENAM, des tuyaux et sanitaires volés à l’université de Ouagadougou ;
le 18 septembre, des fils électriques et un cyclomoteur volés à l’université de Ouagadougou.
Il faut noter que l’ENAM étant contiguë à l’université de Ouagadougou, les voleurs qui ont opéré à l’ENAM ont été interpellés par le service de sécurité des universités lorsqu’ils traversaient le campus avec leur butin ». Pour ma part, cher cousin, je ne désespère pas qu’avant les rendez-vous qu’abritera Simonville en ce dernier trimestre de l’année, le colonel Emile Ouédraogo et ses hommes lavent l’affront des bandits qui pue maintenant le défi.
C’est le lieu, ici, de décerner des lauriers à la police municipale, qui, depuis l’interpellation faite à travers ces mêmes colonnes il y a deux semaines, se démène dès le premier chant du coq autour de l’échangeur de Ouaga 2000 pour rappeler les indisciplinés de la circulation à l’ordre.
Malgré tout, cher cousin, ils sont nombreux, ces énergumènes qui, le vélo sur l’épaule, s’exerce au saute-mouton sur la glissière chaque jour que Dieu fait. C’est vrai que le chemin le plus court d’un point à un autre demeure celui le plus droit, mais tout de même !
Depuis le début de la semaine dernière, cher Wambi, la commune rurale de Koubri dans la province du Kadiogo est en ébullition. Evidemment, comme il fallait bien s’y attendre depuis que certains, et pas des moindres, ont commencé à faire fortune de la terre, le lotissement ne pouvait y être étranger.
En tous les cas, le paroxysme des frustrations, dénonciations, marches et contre-marches orchestrées par les différentes parties a été atteint en fin de semaine avec l’incendie, nocturne, du véhicule du conseiller municipal Jérôme Zangré.
En attendant d’en savoir davantage, puisque la police y a effectué un large ratissage, la commune de Koubri, déjà dans la ligne de mire du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), aurait reçu la visite des inspecteurs, qui entendent faire toute la lumière sur la gestion de ce jardin potager de la province du Kadiogo, notamment des parcelles et des différents comptes.
Y parviendront-ils ? Difficile d’y répondre pour qui sait que sur les terres de Koubri se battent le parti présidentiel, le CDP, et les mouvanciers du RDB, lesquels ont la mainmise sur la mairie. Pour autant, une éventuelle déduction serait hasardeuse.
Cher cousin, le jour viendra-t-il, enfin, où les enfants au Burkina bénéficieront d’une réduction tarifaire du prix du transport ? C’est, entre autres, la préoccupation d’un de tes oncles, qui questionne le ministre des Transports. Lis plutôt :
« Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de vous demander ce qu’il en est exactement de la réglementation du transport surtout routier, en matière de réduction des tarifs, au profit des enfants et des jeunes. Ces vacances ont été horribles pour la plupart des parents, vu que les compagnies de transport ont appliqué et continuent d’appliquer le plein tarif pour tous. Mon épouse, partie à Ouaga courant août avec deux enfants (7 et 9 ans), a dû débourser 7 000 F x 3 = 21 000 F sans sourciller.
Alors, que dit la loi en matière de réduction du prix du transport pour les enfants ? Comment doit s’effectuer l’augmentation des tarifs des billets ? Quel est le rôle de l’Etat ? Quel est le rôle des syndicats de transporteurs ? Quel est le rôle des associations de consommateurs dans pareils cas ?...
Il faut dire que la situation, que beaucoup de parents d’enfants en bas âge vivent depuis un certain temps, est inacceptable. L’augmentation du prix du baril ne doit pas être le prétexte à toutes sortes de spéculations, surtout si elles se font au détriment de l’intérêt des tout-petits. Nous avons pourtant connu les réductions de tarifs dans ce pays !
Pour enfants, pour élèves et étudiants ! Alors qu’en-est-il actuellement ? Avançons-nous ou reculons-nous ? Nous vous serions extrêmement reconnaissant d’éclairer notre lanterne, Excellence Monsieur le Ministre. Sinon, il est quand même dommage que les « Trompettes de la renommée » encensent l’enfant africain, les jeunes Africains, et que, dans un domaine crucial comme le transport routier, pas grand-chose ne soit visible pour faciliter le déplacement de ces enfants et de ces jeunes.
Ce qui, du même coup, soulagerait leurs parents par ces temps incertains, où il n’est pas facile de s’identifier à Wang Yu ! Permettez-nous encore, Monsieur le Ministre, de vous interpeller sur cette situation inique à l’endroit des enfants et des jeunes, et d’en appeler aussi aux associations des consommateurs, au Parlement des enfants, à toutes les institutions publiques ou privées qui s’intéressent au sort des enfants et des jeunes, afin qu’une solution y soit trouvée et vite.
Tout enfant, tout jeune, doivent bénéficier d’une réduction quand ils voyagent. C’est la moindre des choses. Veuillez bien recevoir, Excellence Monsieur le Ministre, l’expression de notre distinguée considération ».
Y. Tiburce Secteur 04 - Bobo-Dioulasso
Certainement que le ministre interpellé ne tardera pas à réagir, mais passons. Dans ma missive précédente, je te parlais de l’incertitude quant à l’organisation de la coupe du parc animalier de Ziniaré cette année. Hé bien ! Les habitués du palais de Kosyam m’ont rassuré cette semaine : selon une source bien informée en effet, la coupe aura bel et bien lieu.
Seulement on attendrait la fin du ramadan. Mais, avec le déplacement des Etalons volleyeurs en Côte d’Ivoire, je crains que l’échéance ne soit retardée jusqu’en fin octobre. Prends donc ton mal en patience, toi qui, comme tant d’autres, est devenu un inconditionnel de ce rendez-vous. Surtout, ménage tes efforts, car à cette 7e édition, il va y avoir un bon coup de fourchette.
Te rappelles-tu, cher cousin ? L’année dernière à cette même période débutait à Cotonou le 29e championnat d’Afrique des clubs champions de handball, auquel notre pays a été représenté par la LONAB Handball club et l’USFA HBC.
S’ensuivra deux semaines plus tard le drame qui est survenu sur la route du retour, avec l’accident qui a fait des blessés et causé la mort de Yabré Joseph Koudougou, chauffeur de la délégation. Selon les témoignages des miraculés, ce dernier s’est sacrifié afin que survive cette discipline émergente.
Mais, les états-majors des clubs concernés l’entendent-ils de cette oreille ? La question mérite d’être posée, puisque le 30e championnat se joue bientôt au Maroc ; précisement dans la dernière décade du mois de novembre. Mais jusque-là, il n’y a aucun signe de participation de nos deux clubs champions, que sont l’USFA en homme et la LONAB HBC en dame.
Mais, j’ose espérer que Yabré Joseph Koudougou ne se sera pas sacrifié pour rien. Pour une première participation, les résultats n’étaient guère satisfaisants, certes, mais, comme le dit l’adage, le problème n’est pas de tomber, il faut pouvoir se relever à chaque fois qu’on chute.
Pour terminer avec ce chapitre sportif, je t’informe que le plus grave des accidentés du Bénin, qui avait été évacué en France, est de retour. Stanislas Bambara, chef de délégation de la LONAB HBC à l’époque, qui a souffert de fractures multiples aux jambes, arrive même à conduire son véhicule. Je lui ai rendu visite. Pour moi, qui en était témoin occulaire, le revoir ainsi fut une grande joie.
Une délégation de la Fédération burkinabè de handball séjourne depuis le 22 septembre dernier à Abuja au Nigeria, dans le cadre d’une rencontre convoquée par la Confédération africaine de handball en vue du renouvellement de ses instances dirigeantes. Aux dernières nouvelles, Paul Marie Pikbougoum, président de la Fédération burkinabè de handball, a été élu président de la Zone III Afrique ce mercredi.
N’est-ce pas là une raison de plus pour que nos équipes ne s’éclipsent point des grands rendez-vous sportifs ? Il y va également de l’image de notre pays. J’espère n’avoir pas prêché dans le désert.
Et maintenant que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, bien maigre aujourd’hui, cher cousin, tout le plaisir est pour moi de t’annoncer le retour de ta tante Béatrice Damiba ce samedi 27 septembre en début de soirée.
Rappelée, il n’y a pas longtemps, d’Autriche pour occuper la présidence du Conseil supérieur de la communication (CSC), après la nommination de son confrère Luc Adolphe Tiao au 159 Boulevard Haussman à Paris, l’ambassadeur Damiba était très attendu à Ouaga, depuis que le président du Faso a désigné qui l’on sait pour patronner la diplomatie burkinabè à Vienne. L’arrivée de Béatrice Damiba ce week-end annonce-t-elle le départ imminent de ce dernier ? On le saura bientôt.
Du nouveau dans le ciel burkinabè avec le déploiement annoncé d’Ethiopian Airlines. Mais la compagnie ethiopienne, qui revient au Faso avec six fréquences hebdomadaires, oubliera-t-elle de sitôt sa mésaventure d’il y a quelques années ?
Certainement que les hommes, tout aussi bien que les méthodes, ont changé au Pays dit des hommes intègres pour qu’elle voie un intérêt à desservir nos aéroports. Mais sait-on jamais !
n En juillet 2008, GPL Services aurait fêté avec faste son premier anniversaire si depuis l’acquisition de l’agrément du ministère du Commerce, entre autres, pour exercer dans le domaine du gaz, des épines ne s’étaient pas dressées sur son chemin. Hélas, le monde des affaires semble ainsi fait, où les plus grands dévorent les plus petits.
Aujourd’hui, et plus que jamais, la balle serait dans le camps de la société Total, qui traînerait les pieds pour sauver cet audacieux Burkinabè géniteur de GPL Services, qui ne demande aujourd’hui qu’à recouvrer ses droits. L’entendra-t-on de cette oreille sur l’avenue Kwamé-N’Krumah ? Le silence, si éloquant, dans le cercle fermé des décideurs, n’augure pas des lendemains enchanteurs pour ce jeune entrepreneur.
Le Cercle d’étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI) et l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) ont l’honneur d’inviter le public à la nuit spirituelle qu’ils organisent dans le cadre de la célébration de la nuit du destin.
Date : la nuit du 26 au 27 septembre 2008 Heure : de
21h à l’aube.
Lieu : Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO), sise
côté sud-ouest de l’hôtel de ville de Ouagadougou. Au programme :
1re conférence : les temps forts de la révélation, animée par Ben Aliman Abdou Raouf ;
2e conférence : les musulmans face à la vie chère, animée par l’imam Tiégo Tiemtoré ;
prière, etc.
Le président du bureau exécutif national
Le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication organise, du 2 au 5 décembre 2008, la cinquième édition des UACO sur le thème « Médias et professionnalisme : enjeux et défis ». La réussite de cette importante rencontre nécessite la participation et la mobilisation de tous les professionnels de l’information et de la communication de notre pays. Par la présente, j’ai l’honneur de solliciter votre participation active ainsi que vos suggestions dans la préparation et l’organisation de cette édition. Je sais pouvoir compter sur votre parfaite collaboration.
Souleymane Ouédraogo Chevalier de l’Ordre des palmes académiques
Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.
L’observateur Paalga