Vie chère : Un commerçant véreux pris la main dans le sac... de riz
Vie chère : Un commerçant véreux pris la main dans le sac... de riz
lundi 19 mai 2008.Face à ce cas d’infraction économique, l’inspection générale des affaires économiques et la gendarmerie nationale ont décidé de frapper fort en mettant la main sur l’indélicat commerçant qui, par ses pratiques, contribue à nous rendre la vie impossible.
Le 16 mai dernier, l’inspecteur général des affaires économiques, Emmanuel Lingani, et des hommes de la brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou conviaient la presse à constater de visu le forfait du sieur Ousmane Kaboré à Cissin au secteur 16 (Boulmiougou). Sur les lieux, un camion et un magasin mis sous scellés, avec à l’intérieur des milliers de sacs de riz, du matériel de reconditionnement, etc. La presse sera par la suite invitée à rejoindre des locaux de la 3e région de gendarmerie, où le lieutenant-colonel commandant la structure allait fournir des éléments d’éclaircissements.
On retient que tout est parti d’une information donnée par un citoyen qui aurait alerté les services de Boulmiougou quant aux pratiques du commerçant véreux. La machine mise en branle permettra de mettre la main sur quatre (4) hommes, dont Ousmane Kaboré, en pleine activité de reconditionnement qui furent alors interpellés. La gendarmerie informera, par la suite, l’inspection générale des affaires économiques et le procureur du Faso de ce cas d’infraction économique. Le point de presse du 16 mai 2008 fut aussi l’occasion pour le lieutenant-colonel Hermann Bambara de saluer le sens du civisme du citoyen qui a permis la mise hors d’état de nuire du commerçant véreux.
Le colonel de poursuivre que la recherche du profit doit se faire dans les normes. Mais quelle peut être la sanction qui attend le fautif ? Le patron de la 3e région nous renvoie à la décision que prendra le procureur du Faso à l’issue de l’enquête qui a été ouverte pour la circonstance. En attendant, l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE) a prélevé une partie du riz, qu’elle a remise à son laboratoire pour savoir si le produit est propre à la consommation.
Pour revenir sur le deal d’Ousmane Kaboré, on peut dire que son affaire marchait à perfection. Car, rien qu’à la date du 12 mai 2008, sur 30 tonnes reconditionnées il a eu 2 tonnes de surplus. Par ces temps de vie chère, où le sac de riz de 50 kg se vend à 20 000 FCFA, on n’a pas idée qu’un commerçant véreux le vende à ce prix alors qu’il ne pèse que 41 kg. Ce qu’il ne faut pas perdre de vue c’est que le cas d’Ousmane Kaboré ne constitue qu’une goutte d’eau dans la mer, car nombreux sont les commerçants qui sont des adeptes de ces pratiques.
C’est donc aux consommateurs de faire preuve de vigilance, afin que des commerçants du genre de Kaboré soient démasqués et punis selon la loi. Une sanction pour l’exemple s’impose !
Brice Kaboré
L’Observateur